L’abstraction

Par Arnauld Pierre et Pascal Rousseau

Editions Citadelles et Mazenod

L'émergence de l'abstraction au début du XXe siècle a mené à un changement total de paradigme. Cet ouvrage vise à retracer l'épopée de ces œuvres qui s'émancipent du réel et la rupture majeure qu'elles provoquent dans l'histoire de l'art.
Ni absence du monde, ni sacrifice de la signification, l'abstraction vise un langage universel, en lien étroit avec les mutations technologiques de la société portées par les nouveaux médias, de la photographie au cinéma jusqu'à la vidéo et la révolution des cultures numériques.
Ce champ élargi des pratiques de l'art abstrait oblige à repenser la géographie globale de son histoire et de ses développements, en prenant en compte les circulations mondiales de cette aventure de l'esprit et des formes.
Des aquarelles de William Turner aux expérimentations cybernétiques dans l'art contemporain, ce voyage en abstraction montre à l'échelle internationale - de l'Europe au Japon en passant par l'Amérique latine et les États-Unis - la pluralité des formes, des pratiques et des concepts qui ont nourri cette quête.


Arnauld Pierre est professeur en histoire de l’art contemporain à la faculté des Lettres de Sorbonne Université et appartient depuis 2006 à l’équipe de recherche sur l'art du XXe siècle du Centre André Chastel. Son domaine de recherche englobe les sources et l’imaginaire de la modernité considérée dans le champ élargi de la culture scientifique et visuelle, des utopies du langage et des politiques de la perception. Ces thématiques sont ancrées dans trois moments historiques privilégiés : l’ère des avantgardes et le passage à l’abstraction, l’après-guerre et l’art optico-cinétique, l’époque contemporaine, les néo-avantgardes et les tendances archéomodernistes.