Mission archéologique - Monte Alban (Mexique)

Directeur de la mission : Christian Duverger, directeur d’études à l’EHESS, Paris.

Dominant de 400 m. la fertile vallée d’ Oaxaca, Monte Albán est une colline qui a été façonnée par l’homme à partir de l’an 800 avant J.-C., afin d’y installer un complexe architectural où voisinent constructions religieuses, édifices politiques, places publiques, palais résidentiels et nécropoles, le tout distribué sur quelque 500 ha. Le site a été inscrit par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’Humanité en 1987.

La mission archéologique Monte Albán porte sur l’organisation de l’espace cérémoniel à travers l’étude d’un ensemble architectural connu sous le nom de “Sistema 7 Venado”, situé dans la partie sud du site de Monte Albán, sur 3 hectares environ. Il s’agit d’un complexe composé de six places ouvertes, en dégradé, commandées par quatre escaliers monumentaux, de deux patios fermés, d’une esplanade surélevée et de trois hautes pyramides articulées avec onze édifices.

La fondation du complexe est ancienne et date de l’époque olmèque (époque I). Cette partie du site de Monte Albán a été abandonnée vers l’an 200 de notre ère.

Sommairement explorée en 1932, puis en 1938, cette zone n’avait jusqu’à présent pas fait l’objet d’une fouille planifiée. Elle a fonctionné comme une sorte de réserve archéologique, laissée vierge durant 70 ans.

Le grand intérêt de ces recherches tient aux informations recueillies pour la première fois sur la fondation de Monte Albán. Mais les travaux permettent aussi de documenter un moment étrange de l’histoire du site qui a vu toute sa partie méridionale définitivement abandonnée au 3e siècle, à la suite de nombreux rites de cloture.

La campagne de fouilles actuelle Ce programme, qui a débuté en 2009, s’effectue dans le cadre de la convention signée entre l’INAH, l’EHESS et l’Université Paris-Sorbonne.

Les fouilles ont lieu sous la forme d’ un chantier-école qui s’attache à la formation de jeunes archéologues de master et de doctorat. Les campagnes se déroulent chaque année aux mois d’octobre et novembre. La mission reçoit le soutien du Ministère français des affaires étrangères, de l’EHESS, de l’Université Paris-Sorbonne, de l’INAH et de l’UNAM.