Aurélien Bellucci
Aurélien
"Je m’appelle Aurélien Bellucci, j’ai étudié les lettres modernes et les sciences sociales dans le cadre du double cursus de la faculté des lettres de Sorbonne Université et Sciences Po (promotion 2012).
Après une année consacrée à l’apprentissage du mandarin à Pékin, dans l’université partenaire Renmin, j’ai poursuivi une formation de recherche double en master, au sein de l’Ecole des Affaires internationales de l’IEP et de l’UFR de littérature française et comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université.
Depuis quelques années, je me suis lancé dans un travail de recherche à la croisée des sciences humaines et sociales : j’ai d’abord soutenu un mémoire de 1ère année sur la représentation nouvelle de la guerre dans le théâtre contemporain de langues anglaise, française et italienne. Puis, cette année, j’essaie d’approfondir ce travail en m’intéressant à la manière dont les dramaturges contemporains s’emparent des questions du terrorisme dans leurs pièces.
- Le voyage en Chine, une expérience marquante
Je garde presque exclusivement de bons souvenirs de mon séjour d’études en Chine mais je n’ai pas oublié que les premiers temps à Pékin ne furent pas faciles. J’avais étudié le mandarin à raison de quatre heures par semaine durant un an avant le départ et je pensais pouvoir me débrouiller avec ce que j’avais appris dès mon arrivée. A la sortie de l’aéroport, le premier chauffeur de taxi auquel j’ai dit le nom de mon université (« Renmin Daxue ») n’a rien compris et m’a fait signe de sortir de sa voiture. Le deuxième, et le troisième, et le quatrième aussi… J’étais très énervé, car j’étais persuadé qu’ils faisaient preuve de mauvaise foi. En fait, mes intonations (le mandarin en compte quatre) étaient tout simplement inexactes et de nombreux clients attendaient derrière moi. J’ai donc passé des heures et des heures à travailler mes idéogrammes et ma prononciation au début de mon séjour à Pékin. Mais quelle satisfaction de pouvoir les utiliser correctement pour se faire comprendre… Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter, mais en prenant cette fois le métro !
- Une oeuvre : "La promesse de l’aube"
Je ne peux pas ne pas citer Romain Gary. L’étude approfondie de La Promesse de l’aube – dans le cours de Mme Vanden Abeele – nous a tellement marqués que nous avons choisi, avec mes camarades, de donner son nom à la première promotion du bi-cursus. Au-delà de cette grande « fiction autobiographique », toute l’œuvre de Romain Gary est un reflet passionnant de ses multiples visages et donne, dans une belle langue, des réponses très intéressantes aux questions brûlantes de l’identité.
Une année de césure, entre les première et deuxième années de master, m’a permis de découvrir plusieurs milieux professionnels, comme celui du journalisme, en France, ou encore de la diplomatie, en Chine. Mais ce sont plutôt mes expériences de recherche et d’enseignement qui ont déterminé mes projets futurs : j’aimerais devenir professeur. Ces années passées à la Sorbonne ont été trop passionnantes pour que je me décide à quitter l’université !"