Juliette BESSETTE
Doctorante en histoire de l’art au sein de du centre André Chastel
John McHale, une "bombe culturelle"
Doctorante en histoire de l’art au sein de du centre André Chastel, Juliette Bessette étudie l’artiste John McHale (1922-1978), artiste qui a participé à la naissance du pop art à Londres dans les années 1950, au sein d’un groupe nommé l’Independent Group.
Thèse sous la direction d’Arnaud Pierre, professeur des universités, Faculté des Lettres Sorbonne Université.
Crédit photo : Juliette Bessette, Etats-Unis, 2017
"En 1955, à 33 ans, il a été le premier des membres du groupe à se rendre aux Etats-Unis, pour une année passée à l’Université Yale dans laquelle je me suis rendue."
"J’ai pu consulter au centre d’art britannique de Yale, le Yale Center for British Art, une partie des archives fournies par l’artiste et veuve de John McHale, Magda Cordell-McHale, après la mort soudaine de celui-ci à la fin des années 1970."
"Le Centre est hébergé par un bâtiment à l’architecture brutaliste conçu par l’architecte américain Louis I. Kahn au début des années 1970. Il est un important centre de recherche, détenant de nombreuses archives, mais également un musée : il détient la collection la plus complète d’art britannique à l’étranger."
"Dans sa collection, on trouve trois œuvres de grand format de John McHale, qui ne sont pas exposées mais visibles sur demande dans la réserve du musée. Ces œuvres sont encore inconnues du public et de la plupart des historiens de l’art. Toute leur histoire est à découvrir."
"D’autres archives sont également conservées dans la bibliothèque principale du campus, la Sterling Memorial Library, construite sur le modèle d’une cathédrale gothique européenne à l’intérieur comme à l’extérieur. Sa construction date pourtant de 1930. Elle est un lieu de travail et de rencontre pour les étudiants sur le campus."
"Mais les archives les plus précieuses sont conservées dans une châsse de marbre monumentale, la Beinecke Library, une des bibliothèques de l’Université Yale. Elle abrite les livres rares et les manuscrits. Les plaques de marbre constituant l’enveloppe du bâtiment sont légèrement transparentes et la lumière tamisée filtre à travers leurs veinures. Elles protègent les documents précieux de la lumière naturelle."
"Mes recherches m’ont également menée à New York, à deux heures de train, dont les diverses institutions, musées et bibliothèques, conservent également de très nombreuses archives. Mais j’ai surtout eu l’occasion de rencontrer des professeurs ou des témoins de l’histoire, prêts à partager leurs souvenirs."