Mélusine MARTIN

Doctorante au sein de l’équipe Histoire et dynamique des espaces anglophones

Les représentations de la nature à l’ère digitale en Australie et aux Etats-Unis au XXIe siècle

Doctorante au sein de l’équipe Histoire et dynamique des espaces anglophones, Mélusine Martin explore les relations que la génération des Millennials (nés entre 1980 et 2000) entretient avec la technologie digitale (internet en particulier), et l’environnement naturel ainsi que les croyances et idées sur la nature qui en découlent.

Thèse en cotutelle sous la direction d’Olivier Frayssé, professeur des universités, Faculté des Lettres Sorbonne Université, de Maxine Newlands et de Simon Foale, professors of James Cook University. 

Crédit photo : Mélusine Martin 

"Le site de la James Cook University à Cairns est un mélange surprenant de technologie dernier cri et de nature sauvage. L’université a été construite sur les anciennes terres de la tribu aborigène des Yirrganydji. Elle est entourée d’hectares de forêts pluviales classées et protégées. Ici, il s’agit du Cairns Institute for Tropical Societies où je travaille régulièrement car il abrite mon école doctorale dans le cadre de la cotutelle avec la Faculté des Lettres Sorbonne Université."

"J’ai pris cette photo lors d’une de mes marches quotidiennes près de la plage de Yorkeys Knob. Les rues de Cairns et de sa banlieue sont agrémentés de panneaux expliquant les origines, noms et pratiques culturelles aborigènes liés à ces endroits. La culture aborigène, pour laquelle le respect de la nature est primordial, offre une définition du lien homme-nature différente de l’approche occidentale. "

"Les pratiques ancestrales de chasse, pêche et cueillette, sont toujours très établies sur Cairns et ses environs. Je vois régulièrement des pêcheurs, aborigènes et non-aborigènes, pêcher aux bords des rivières. Le nord du Queensland, bien qu’urbanisé, moderne et riche, à l’image du pays industrialisé qu’est l’Australie, reflète le lien étroit que l’homme a conservé avec la nature. "

"Voici une vue du nord de Cairns (ici Trinity Beach et Yorkeys Knob). Cette photo montre à quel point la nature est présente et ‘dévore’ la ville. Le simple fait de vivre ici pour mon doctorat constitue une réflexion de chaque instant sur les définitions de ville et de nature et me force à une redéfinition des limites entre les deux."

"De nombreuses maisons traditionnelles, appelées ‘Queenslander’, ont été conservées. Construites en bois et sur pilotis, elles sont pensées pour le climat tropical, les ouragans et les inondations. Elles sont un exemple d’architecture s’intégrant dans l’environnement naturel. "

"Je suis régulièrement surprise de la façon dont mon travail de recherche m’oblige à vivre personnellement le dualisme entre nature et culture que j’étudie. J’utilise toutes les semaines internet et skype, et je travaille dans un lieu où la nature est omniprésente. Cela permet une réflexion personnelle quant aux impacts de la connectivité, d’une part, et de la nature, d’autre part, sur l’équilibre physique et psychique.

Je note une certaine ironie dans le fait d’utiliser la technologie digitale pour apprendre à s’en détacher, ou comment lire un article en ligne expliquant les méfaits du temps passé face à nos écrans devient un moyen de se déconnecter et de passer plus de temps dehors ! "