DU référent laïcité
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Campagne de candidature diplôme d'université “Référent laïcité : gestion du fait religieux”

Le diplôme d’université « Référent laïcité : gestion du fait religieux » s’adresse aux personnes attentives au fait religieux en situation professionnelle et permet à ces dernières de connaître les principaux jalons et principes de la laïcité en France.

Qu'est ce que le diplôme d’université « Référent laïcité : gestion du fait religieux » ?

Après la réussite de ces deux dernières années, le diplôme d’université « Référent Laïcité : gestion du fait religieux » reprend à la rentrée 2022-2023.

Les inscriptions pour la prochaine session sont ouvertes jusqu'au 1er octobre 2022.

Pour connaître les tarifs, les prérequis, les compétences visées, le programme et l'organisation de cette formation, consultez sa fiche formation, que vous retrouverez sur le catalogue en ligne de la formation professionnelle continue :

Retrouvez toutes les informations sur le DU laïcité

Cette formation vise à offrir une expertise dans le domaine de gestion du fait religieux au sein de tout type d’organisation. Elle comporte des enseignements théoriques dans les domaines juridiques, historiques et philosophiques mais aussi en matière de fait religieux, qui donnent des repères afin de mieux comprendre le contexte de la laïcité au sein de la République française, et soulèvent également les points de débats qui sont en jeu dans l’application des principes de la laïcité. 

Les enseignements pratiques, tels que des mises en situation, jeux de rôles, chocs et conflits, études de cas pratiques, joutes argumentées, etc, initient à l’élaboration de politiques au sein d’une organisation, à la formation des personnels, ainsi qu’à la médiation de conflits relatifs au fait religieux, et donne des méthodes et outils de communication et d’argumentation.

Pourquoi suivre la formation « Référent laïcité : gestion du fait religieux » ?

  1. Comprendre et contextualiser le principe de laïcité
    L’actualité récente a polarisé l’attention sur la place du religieux dans le quotidien de la vie professionnelle. En échos aux débats et aux polémiques parfois virulents de l’espace public sur le sujet, certaines situations de tension ont été relevées suscitant l’embarras des organisations, qu’elles relèvent du domaine privé ou public. Le diplôme d’université « Référent Laïcité : gestion du fait religieux » permet de replacer le principe de laïcité dans son contexte actuel et de former à son application informée, claire et sereine dans les domaines privé et public.
     
  2. Devenir acteur au sein de sa sphère professionnelle
    Cette formation permet d'acquérir les outils utiles à la compréhension et l'application du principe fondamental de la République qu’est la laïcité dans tous types d'organisations privées ou publiques. Être un référent laïcité, c'est savoir contribuer à la définition des politiques d'une organisation, la formation des personnels, la prévention et enfin la médiation en cas de conflits dans le domaine de la gestion du fait religieux.
     
  3. Participer à des activités variées s'appuyant sur des situations pédagogiques réelles
    Le programme de la formation est abordé au travers d’exercices pratiques et de situations pédagogiques réelles (séminaires, temps d’échanges, débats sur vidéos, exercices de disputes et de confrontation, prises de parole, coaching individuel) permettant aux participants de s’approprier de manière concrète et appliquée les repères, outils et méthodes proposés.
     
  4. Partager son expérience avec des pairs et échanger au sein d'une communauté apprenante
    Le diplôme d’université « Référent Laïcité : gestion du fait religieux » vous offre la possibilité d’échanger et de partager vos expériences avec l’ensemble des stagiaires dans un esprit de communauté apprenante afin de développer de nouvelles connaissances et compétences professionnelles.
     
  5. Suivre un cursus pluridisciplinaire riche
    La laïcité ne peut s’appréhender que dans une perspective globale. À l’occasion de cette formation, plusieurs intervenants, venant de spécialités et d’horizons différents, évoqueront ce principe qu’est la laïcité. La diversité des enseignements théoriques et pratiques en fait également une formation très complète et à visée professionnalisante.
     
  6. Pouvoir se former de manière flexible
    Ce diplôme universitaire offre une formation flexible à ses stagiaires. Bien qu’une formation en présentiel soit privilégiée (requise pour trois sessions seulement), elle peut également être suivie à distance.
     

Témoignage de Frédéric Brouzes, ancien stagiaire de la formation

Frédéric Brouzes, adjoint au chef au Bureau la formation des personnels enseignants et d’éducation (DGESCO) et responsable de la formation nationale « laïcité et valeurs de la République » pour la direction générale de l’enseignement, a suivi le diplôme d’université « Référent Laïcité : gestion du fait religieux » en 2021-2022. Il a partagé avec nous son expérience au sein de la formation.

Pourriez-vous vous présenter ?

Je suis historien de formation. J’ai été enseignant il y a fort longtemps et suis ensuite devenu personnel de direction. J’ai dirigé divers collèges et lycées dans des zones sensibles. Je suis aujourd’hui inspecteur pédagogique régional établissements et vie scolaire. 

Qu’est-ce qui vous a conduit à suivre cette formation ? 

J’ai exercé la mission de « conseiller technique de recteur pour les établissements et la vie scolaire ».  J’étais en quelque sorte le directeur de crise pour l’Éducation nationale en Seine-Saint-Denis. Mon service s’efforçait au jour le jour de ne jamais laisser aucun incident sans réponse. Ces incidents pouvaient être divers :  blocus, violence scolaire, atteintes aux valeurs de la République, suspicion de radicalisation.  C’est à compter de cette période que je me suis tout particulièrement investi dans les questions de laïcité et des valeurs républicaines. Devenu inspecteur d’académie, c’est après l’assassinat de Samuel Paty que j’ai été mobilisé pour former des personnels à la laïcité et à la liberté d’expression.  Avec une de mes collègues, qui suit également le diplôme universitaire, nous sommes partis former des personnels tout au long de l’année dans de nombreux établissements de l’académie de Créteil. Suite à cela, j’ai pu intégrer la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) pour lancer un vaste plan de formation à la laïcité et aux valeurs de la République pour tous les personnels de l’Education nationale. Mes missions consistent aujourd’hui   au pilotage, à l’ingénierie de formation, à l’animation et au monitoring de la formation nationale, d’où ma présence au sein de ce DU.  

Les objectifs que vous vous étiez fixés ont-ils été remplis à l’issue de la formation ?

Cette formation m’a permis de connaître davantage d’acteurs et de participants qui ont une approche originale. Elle m’a également permis d’élargir mes connaissances sur le sujet, tout en trouvant des éléments innovants et pratiques à destination de la formation nationale. 
Ce DU a été d’une grande aide à la construction du plan national de formation. Par exemple, la manière d’aborder la laïcité par les valeurs centrales de cohésion de Monsieur Cabras est une approche socio-anthropologique assez originale. Je trouve que le pas de côté est particulièrement intéressant.  
J’ai également trouvé le S.O.S.I.E (un test de personnalité qui est notamment utilisé par les recruteurs) présenté par Madame Manoury-Bette très utile. 
Le moment de la dispute en groupe a été extrêmement marquant. Dans plusieurs académies comme celles de Reims ou de Créteil, cet exercice a été conseillé pour permettre aux formateurs d’avoir ce détachement, la capacité de réfléchir à l’argumentation qui va être utilisée, la capacité de dialogue et d’échange nécessaire dans la posture du formateur. 

Qu’avez-vous le plus apprécié ?

Il est difficile de faire un choix parmi la qualité des intervenants, mais l’approche de M. Cabras a donné une originalité qu’on ne retrouve pas dans d’autres DU.
J’ai pu également apprécier tout particulièrement l’intervention de Laurence Marion qui est par la suite intervenue sur la formation nationale. 
L’approche historique était fameuse et les douze heures prodiguées par M. Anceau étaient magistrales. Et bien évidemment, j’ai apprécié les fulgurances de Dominique Schnapper et d’Alain Seksig, du conseil des sages de la laïcité. 
La disponibilité, la participation, la confiance et l'adaptabilité de l'équipe de formateurs font que l’on n’abandonne pas la formation, malgré la charge de travail inhérente à nos formations. Les ressources mises en ligne, la possibilité de suivre en différé et le mode hybride sont également des choses très importantes. L’aspect protéiforme dans le rendu des travaux est également une force de ce DU. 
Je réalise un DU sur la formation de formateurs de la DGESCO. Le mémoire va me permettre de faire le point sur ma propre formation. Je m’aperçois des vides, des éléments à perfectionner. En somme, il permet d’avoir une réelle réflexivité sur ses pratiques professionnelles et sera d’une réelle valeur ajoutée pour la suite. 

Qu’avez-vous pensé de la diversité des enseignements ainsi que de la pluralité des intervenants ?

La pluralité des intervenants permet une approche globale du phénomène. La laïcité nécessite cette approche pour être réellement comprise et maîtrisée. 

L’aspect hybride de la formation vous a-t-il été utile ?

C’est réellement l’aspect qui m’a permis de pouvoir suivre le DU jusqu’au bout. 

Seriez-vous prêt à recommander cette formation ?

Bien sûr ! Dans le cadre de mes missions, cette formation me semble essentielle pour les équipes académiques « Valeurs de la République ». J’aurais même souhaité proposer une suite à notre action notamment autour de l’exploitation des mémoires, une sorte de « mémoire des mémoires » qui aurait pu servir dans le cadre de la formation nationale.