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Elisabeth Yota, chercheuse invitée à l’École française d’Athènes

Maîtresse de conférences à l’UFR d’art et archéologie, Élisabeth Yota vient de passer un séjour de recherche de trois mois en Grèce. Découvrez son parcours et la richesse de ce séjour en résidence à l’École française d’Athènes.

Fraichement débarquée en France, nous sommes allés à la rencontre d’Élisabeth Yota afin d’en savoir plus sur son parcours universitaire et comprendre le travail d’une chercheuse en résidence dont les recherches portent sur l’usage et l’apport des nouvelles technologies sur le site archéologique de Mistra en Grèce.


Quel est votre parcours ?

"Après une licence en histoire de l’art à l’Université Paris-Ouest (Nanterre) et un master en histoire de l’art byzantin à l’Université Panthéon-Sorbonne, j’ai passé une thèse en cotutelle (Universités Panthéon-Sorbonne et Fribourg en Suisse). J’ai enseigné pendant 10 ans à l’Université Suisse aux côtés du professeur Jean-Michel Spieser, un byzantiniste d’une renommée internationale. A mon retour en France, en 2009, j’ai enseigné aux universités d’Aix-en-Provence, de Strasbourg et de Panthéon-Sorbonne avant d’être élue à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université où je suis maîtresse de conférences en art et archéologie depuis 2011."


En quoi consiste votre projet de recherche ?

"Mon projet de recherche s’intitule Mistra numérique : usage et apport des nouvelles technologies sur le site archéologique de Mistra (Peloponnèse, Grèce). Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche scientifique international issu d’un partenariat entre la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, le Centre André-Chastel, l’École française d’Athènes (ÉfA) en collaboration avec le Ministère de la Culture et des Sports de Grèce et le Service des Antiquités de Laconie. Ce partenariat vise à promouvoir les programmes de recherche scientifique qui souhaitent utiliser les nouvelles technologies. Dans le cadre de la mission Mistra, les outils de la plateforme Plemo3D ont été utilisés (drone, lidar, scanner laser, photogrammétrie) dans le but d’une exploration exhaustive, d’une étude systématique et d’une valorisation du patrimoine des monuments de Mistra. Ce projet a également reçu en 2021 un financement grâce à l’appel à projet Émergences@Sorbonne Université."


Pourquoi avoir candidaté à l’École française d’Athènes ?

"L’École française d’Athènes étant un des partenaires de mon projet, c’était une évidence et une nécessité d’obtenir un soutien à la mobilité internationale, auprès de l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS (InSHS) et de l’ÉfA. Dans le cadre du soutien à la mobilité internationale, l’InSHS propose aux chercheuses, chercheurs, enseignantes-chercheuses, enseignants-chercheurs, ingénieures et ingénieurs de recherche des unités de recherche dont le CNRS est tutelle ou cotutelle, une aide pour la réalisation d’actions de recherche et de projet à l’étranger. Cette aide concerne toutes les disciplines et tous les types de missions de recherche que ce soit une collaboration internationale, un travail de terrain, une consultation de sources, un montage de projet, une rédaction d’ouvrage ou d’article en collaboration."


Comment sont accueillis les chercheuses et chercheurs en résidence ?  Que recouvre ce statut ?

"L’École française d’Athènes offre la possibilité d’être hébergé dans la maison des hôtes du siège à Athènes ou dans l’une des maisons de fouilles pour une courte durée avec une accessibilité étendue à la bibliothèque pour une durée de 3 à 9 mois. Durant ce séjour, les chercheuses et chercheurs en résidence travaillent sur des projets de recherche qui doivent s’inscrire dans les axes de recherche développés par l’ÉfA ou être liés à un projet de publication dans les collections de l’École. Ils participent également à la vie scientifique de l’École française d’Athènes. Le séjour est cofinancé par l’InSHS et l’ÉfA. Ce financement permet le remboursement partiel des frais de déplacement et du séjour. D’autres institutions en collaboration avec l’InSHS offre le soutien à la mobilité internationale comme l’École française de Rome, la Casa de Velázquez-Madrid Institute for Advanced Studies ou l’Institut français d’archéologie orientale. D’autres institutions d’accueil peuvent être proposées."


Comment s’est déroulé votre séjour ? Avez-vous noué des collaborations ?

"Durant mon séjour, d’une durée de trois mois, j’ai logé dans un studio au sein de l’ÉfA et j’ai profité pleinement de toutes ses infrastructures. La bibliothèque de l’École dont le fonds documentaire est particulièrement riche m’a donné l’opportunité d’avancer mes recherches. J’ai également eu l’occasion de rencontrer des membres de l’ÉfA en vue de l’organisation de deux colloques et de prendre contact avec des collègues chercheurs, chercheuses et enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs grecs dans le but de collaborations futures."

 

Site archéologique de Mistra en Grèce

Le Centre André Chastel

Le Centre André Chastel est un laboratoire de recherche en histoire de l'art, du Moyen Âge à l’immédiat contemporain. Cette unité mixte, créée en 2004, est placée sous la triple tutelle du CNRS, de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université et du ministère de la Culture, direction générale des Patrimoines.

Le Centre André Chastel développe des travaux et actions à travers six thèmes transversaux : 
1. Décors, monuments, paysages : approches globales du patrimoine
2. Paris : géographie artistique d’une métropole et de son territoire
3. Transferts, échanges, circulations dans l’espace européen et extra-européen
4. Acteurs, institutions, réseaux : conditions socioculturelles de l’activité artistique
5. Matériaux, techniques, métiers : approches théorique et pratique du faire artistique
6. Images, dispositifs, lieux : questions épistémologiques, herméneutiques et anthropologiques.

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