Prix de thèse en histoire de l'art décernés à Mathieu Caron et Olivier Vayron
Mathieu Caron et Olivier Vayron, doctorants en histoire de l'art sous la direction du professeur Barthélémy Jobert, ont obtenu un prix de thèse.
Mathieu Caron a reçu le prix Nicole et le prix du musée d'Orsay
D’abord formé à l’École du Louvre, avec pour spécialité l’architecture, le décor et l’ameublement des grandes demeures, Mathieu Caron a intégré la Faculté des Lettres de Sorbonne Université en 2012 pour y mener des recherches sur les arts décoratifs français des XVIIIe et XIXe siècle, en master (2012-2014) puis en thèse (2014-2019). Soutenu par un contrat doctoral, il a suivi un double cursus « sciences humaines et management » avec le Collège des ingénieurs. Après de nombreuses publications d’articles (Revue Romantisme, Centre de recherche du château de Versailles, Journal of the Furniture History Society, Revue de l’art) et d’essais dans des catalogues d’exposition, l’ouvrage tiré de sa thèse vient de paraître grâce à des financements du musée d’Orsay, du Mobilier national et de la Fondation Napoléon. Outre le caractère académique de son cursus et de ses expériences professionnelles (ATER à Lille en 2020-2021), il travaille également pour le marché de l’art (maisons de vente, galeries, collectionneurs) et des fondations privées.
Sa thèse, intitulée : « Le Garde-Meuble et la Cour. Héritages et goût du mobilier d’Ancien Régime du Consulat au Second Empire », a été menée sous la direction de Prof. Barthélémy Jobert entre 2014 et 2019. Elle vient de paraître (dans une version remaniée) aux éditions Faton sous le titre « Du Palais au Musée. Le Garde-Meuble et l’invention du mobilier historique au XIXe siècle ».
Elle a été distinguée par deux prix :
- Le Prix Nicole 2020. Créé à l’initiative de la Société de l’Histoire de l’Art français, il récompense chaque année l’auteur d’une thèse de doctorat portant sur l’art français du XVIe, du XVIIe ou du XVIIIe siècle, relative à la peinture, au dessin, à la gravure, à la sculpture, à l’architecture ou aux arts décoratifs. Il est décerné sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art.
- Le Prix du musée d’Orsay 2020. Depuis 2006, le musée d'Orsay décerne chaque année un Prix récompensant un chercheur ou une chercheuse pour une thèse d'histoire de l'art portant principalement sur la deuxième moitié du XIXe siècle, dans le but d'en faciliter la publication.
Olivier Vayron a reçu le prix de l'université PSL
Olivier Vayron a réalisé l’entièreté de sa formation à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, de la licence au doctorat. Ses travaux touchant le patrimoine scientifique, la culture scientifique et ses pratiques, ainsi que la didactique liée à la visualisation des savoirs l’amenèrent à participer à des programmes de recherche pluridisciplinaires dont SPEscies – Spécimens artificiels de sciences naturelles en Sorbonne (SU, Émergence), PatriNat – Patrimonialisation du savoir naturaliste (SU, Convergence) ou le « Fonds Colbert » (EHNE, Ville de Paris). Son laboratoire de rattachement est le Centre André-Chastel.
Il est lauréat du prix PSL SHS 2021 « Arts, Esthétique, Littérature » pour sa thèse La Galerie de paléontologie, d’anatomie comparée et d’anthropologie du Jardin des Plantes de Paris. Le bilan artistique d’un siècle d’histoire au Muséum dirigée par Barthélémy Jobert, titulaire de la chaire de Patrimoine à Sorbonne Université. Soutenus par les grands programmes de recherche de l’Université PSL, les prix PSL en Sciences Humaines et Sociales récompensent les meilleurs travaux doctoraux dans les principaux domaines des sciences humaines et sociales : Art, Esthétique, Littérature ; Droit, Economie, Gestion ; Humanités ; Sciences sociales. Près de 300 dossiers de candidatures ont été soumis par de jeunes docteures et docteurs issus des universités et grandes écoles françaises et internationales. Les jurys ont sélectionné cinq lauréates et lauréats et attribué 15 mentions spéciales.
Dans sa thèse, Olivier Vayron envisage la Galerie de paléontologie, d’anatomie comparée et d’anthropologie — édifiée au Muséum de Paris durant la dernière décennie du XIXe siècle pour l’Exposition universelle de 1900 — comme un objet démonstratif à visée pédagogique et promotionnelle. Ce musée-signalétique révélait des enjeux d’importances puisqu’il devait tout à la fois participer au rayonnement de l’établissement et au progrès des sciences, des arts et des techniques en France. Dans un contexte d’émulation et de rivalité locale et internationale, le nouveau muséum, en quête d’identité, fut élevé alors que s’élaboraient dans le monde occidental, les principes du Museum of the future. La Galerie de paléontologie peut ainsi être regardée comme l’interprétation française du « Musée de l’avenir ».