Savoirs et mises en récit du témoignage - 14 février
16h00-18h00
28 rue Serpente
75006 Paris
Témoignage, littérature, exil
Après avoir rappelé le parcours d’écrivains et intellectuels en exil qui ont cherché à tirer de cette situation des ressources nécessaires à la création de soi à travers la création d’une œuvre (Canetti, Gombrowicz, Joyce, Lessing, K. Mann, Nabokov, Saïd), nous nous interrogerons sur les formes possibles du récit de l’exil. Car si c’est par la narration de sa vie que le sujet parvient à donner sens à son existence (Temps et récit, Soi-même comme un autre, Ricœur), on peut se demande si l’exilé n’aurait pas plus que n’importe quelle autre personne le besoin de restructurer son expérience chaotique, en recomposant le fil d’une histoire caractérisée par le morcellement. Reste à savoir s’il peut exister un mode d’expression qui soit susceptible de surmonter la fragmentation qui est celle de parcours souvent disloqués.
Nicolas Poirier. Enseignant et chercheur en philosophie, rattaché au laboratoire Sophiapol de l’université Paris-Nanterre. A publié dernièrement Canetti. Les métamorphoses contre la puissance (Michalon, 2017) et Cornelius Castoriadis. Du chaos naît la création (Le bord de l’eau, 2019). Publie prochainement une Introduction à Claude Lefort (La découverte, 2020).
Séminaire organisé par Adélaïde Gregorio Fins (Sorbonne Université, UMR 8011 / Univ. de Coimbra, CECH), en collaboration avec la directrice de recherches Mme Hélène L’Heuillet.
Avec le soutien de L’École Doctorale 433 « Concepts et langages » de la Faculté des Lettres Sorbonne Université