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Gaëtan Picon et la pensée de l’art

Ce colloque est dédié au philosophe Gaëtan Picon et sa vision de la connaissance et de l'art.

  • Du 03 juin. 2022 au 04 juin. 2022

  • 09:15 - 17:00
  • Colloque
  • Ecole Normale Supérieure. Entrée libre.

Philosophe de formation, c’est dans la proximité d’André Malraux, rencontré lorsqu’il est très jeune, que Gaëtan Picon (1915-1976) précise son adhésion à la pensée de Nietzsche et qu’il élabore, peu à peu, une esthétique de la création fondée sur la triade : connaissance, culture, création. Construit sur le principe « une communication/un livre », le colloque Gaëtan Picon et la pensée de l’art s’attache au questionnement qui a conduit Picon jusqu’aux « Sentiers de la création », la collection qu’il dirige chez Skira à partir de 1969.

Gaëtan Picon et la pensée de l’art : ce titre recouvre une attention portée à la triade connaissance, culture, création – fondatrice d’une oeuvre critique qui est aussi une esthétique. Philosophe, auteur d’une thèse intitulée Nietzsche, la vérité de la vie intense (1937), c’est pourtant dans la proximité d’André Malraux, rencontré peu après, que Gaëtan Picon (1915-1976) précise son adhésion à la pensée de Nietzsche et qu’il élabore, peu à peu, une esthétique de la création. Entre sa perception de l’art et celle de Malraux apparaissent cependant des divergences dont les premiers échos sont perceptibles dans une conférence de 1962, Culture et création. Et qui s’expriment peut-être plus clairement encore dans la collection « Les sentiers de la création » que Picon dirige à la demande de Skira, à partir de 1969. Gaëtan Picon y poursuit ses dialogues au long cours avec Yves Bonnefoy, Jean Starobinski ou Jean Dubuffet, et en fait le lieu d’un premier aboutissement de sa pensée. Car à travers l’éventail de titres qu’il y fait paraître, associant textes et images d’« artistes » au sens où il l’entend, tous arts confondus –, semble conduite une enquête visant à répondre au questionnement qui était le sien : qu’est-ce que créer, qu’est-ce que peindre – qu’est-ce qu’écrire ? C’est ce questionnement, ce cheminement, que le colloque Gaëtan Picon et la pensée de l’art se propose d’étudier.


Intervenants de la Faculté des Lettres

Bernard Vouilloux, professeur de littérature française du XXe siècle (littérature et arts visuels) à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université (anciennement Paris IV-Sorbonne), a centré ses recherches sur les rapports entre le verbal et le visuel, littérature et peinture, poétique et esthétique. Au sein de l’UMR 8599 CNRS/Sorbonne Université CELLF, il est responsable de l’axe transversal « Littérature, arts, médium ». Outre de très nombreux articles, il a publié une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels La Peinture dans le texte. XVIIIe-XXe siècles (CNRS Éditions, 1994), Langages de l’art et relations transesthétiques (Éd. de l’Éclat, 1997), Le Tableau vivant. Phryné, l’orateur et le peintre (Flammarion, 2002, rééd. « Champs », 2015), L’Œuvre en souffrance. Entre poétique et esthétique (Belin, 2004), Le Tournant « artiste » de la littérature française. Écrire avec la peinture au XIXe siècle (Hermann, 2011), Figures de la pensée. De l’art à la littérature – et retour (Hermann, 2015), et dernièrement, Plateaux fantasmatiques. Gisèle Vienne (Shelter Press, 2020).

Jean-Louis Jeannelle est professeur de littérature du XXe siècle à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université. Il est l’auteur de Cinémalraux : essai sur l’œuvre d’André Malraux au cinéma (Hermann, 2015) et de Films sans images : une histoire des scénarios non réalisés de « La Condition humaine » (Seuil, coll. « Poétique », 2015). Il a précédemment publié Résistance du roman : genèse de « Non » d’André Malraux (CNRS Éditions, 2013), Écrire ses Mémoires au XXe siècle : déclin et renouveau (Gallimard, coll. « Bibliothèque des idées », 2008) et Malraux, mémoire et métamorphose (Gallimard, 2006), et a co-édité les Mémoires de Simone de Beauvoir en Pléiade (2018). Il a dirigé plusieurs collectifs, en particulier le « Cahier de l’Herne » Simone de Beauvoir (en coll. avec É. Lecarme-Tabone, 2012), et co-dirige la revue en ligne Fabula-LhT.