Héritage et critiques de l’empirisme logique aux États-Unis
Ce colloque se propose de mettre en lumière la complexité des rapports que la philosophie américaine contemporaine entretient avec l’empirisme logique.
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Du 20 juin. 2023 au 21 juin. 2023
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09:00
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Colloque
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Maison de la recherche, Salle D040. Inscription par email.
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Juliette Courtillé
La philosophie analytique a une histoire. C’est à celle-ci que ce colloque a pour ambition de contribuer. Le courant de l’empirisme logique a traversé l’Atlantique pour rejoindre les États-Unis au début des années 1930. Jusqu’à cette date, c’est le pragmatisme qui est le courant philosophique dont on se souvient le mieux ; ses figures majeures sont celles de Peirce, James et Dewey. D’autres courants, dont on se souvient moins, comme le New Realism ou le Critical Realism jouent aussi un rôle important dans la configuration de la scène philosophique américaine de la première moitié du XXe siècle.
Comment la philosophie américaine a-t-elle accueilli les représentants de l’empirisme logique ? Il semble intéressant de porter une attention toute particulière à l’héritage et à la critique de l’empirisme logique aux États-Unis. Deux histoires s’opposent. Une première histoire, caricaturale, ne retient de l’empirisme logique qu’une conception standard, réduite à deux dogmes principaux : le rejet de la métaphysique et la formulation du principe vérificationniste. Selon cette interprétation, l’empirisme logique n’aurait servi que de repoussoir pour les philosophes américains des années 1930 à 1960. La philosophie outre-atlantique n’aurait eu de cesse de se porter en faux contre les thèses du Cercle de Vienne, ainsi qu’en témoigne notamment l’article de Quine, les "Deux dogmes de l’empirisme" (1951).
La seconde histoire, moins sévère, retient de l’empirisme logique ses méthodes et son approche critique de la rationalité, qui constituent alors pour la philosophie américaine des XXe et XXIe siècles, un héritage précieux. En somme, si la philosophie américaine de la seconde moitié du XXe siècle semble s’être construite en réaction à l’empirisme logique, elle ne s’est pour autant pas défaite de tous ses principes.
Qu’a-t-elle conservé ? De quoi s’est-elle séparée ? C’est la question à laquelle ce colloque se propose de répondre.
Le programme de l'événement est accessible en téléchargement en bas de page.
Organisation
- Juliette Courtillé, professeure agrégée, doctorante en philosophie
- Rodolphe Rebouillat, professeur agrégé, doctorant en philosophie
Ce colloque est organisé par l'unité de recherche Sciences, normes, démocratie (SND) et l'UFR de Philosophie et l’école doctorale Concepts et langages (ED 433) de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université.
@ Illustration : Cafe Griensteidl, Reinhold Volkel, Vienne, 1890, Stadtische Museum, Vienna, Austria (c)Getty images
Lieu de l'événement
Maison de la recherche
Salle D040
28 rue Serpente - 75006 Paris
28 rue Serpente 75006 Paris
UFR de Philosophie
Grâce à différentes approches de la philosophie (histoire de la philosophie, philosophie politique et éthique, philosophie des sciences, esthétique et philosophie de l’art, humanités bio- médicales) ouvertes sur différentes aires culturelles, les étudiantes et étudiants acquièrent une connaissance approfondie des méthodes et traditions de cette science humaine dans les formations délivrées par l’unité de formation et de recherche (UFR) de Philosophie.
Sciences, normes, démocratie (SND - UMR 8011)
L'unité de recherche mixte Sciences, normes, démocratie (SND) a été créé en 2018. Elle est issue du rapprochement de la FRE 3593 (Fédération de recherche) Sciences, normes, décision et de l’unité de recherche Rationalités contemporaines (EA 3559). Elle est composée d’un groupe de philosophie des sciences et de la connaissance et d’un groupe de spécialistes de philosophie politique et morale.
Concepts et langages (ED 433)
L’école doctorale Concepts et langages se caractérise par une configuration, unique au plan national, qui fait le pari de fédérer des recherches de haut niveau, intégrant les doctorantes, doctorants, les post-doctorantes, post-doctorants et les chercheurs étrangers et chercheuses étrangères, dans des champs très divers relevant de méthodes et d’épistémologies différentes. Trois écoles antérieurement autonomes y sont réunies : la philosophie et la sociologie ; les sciences du langage - incluant, à côté de la linguistique, le domaine de l’information-communication - et la musicologie.