Jean-Marie Gleize
Ce colloque rend hommage à l'écrivain Jean-Marie Gleize qui joue, depuis les années 1990, un rôle de premier plan dans le champ poétique français.
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Du 12 oct. 2021 au 14 oct. 2021
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09:00 - 17:00
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Colloque
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Campus des Cordeliers et Sorbonne.
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Michel Laure
Jean-Marie Gleize, né en 1946, joue depuis le début des années 1990 un rôle de premier plan dans le champ poétique français : par son activité d’écrivain, de critique et d’enseignant, il est devenu une figure de référence pour plusieurs générations d’auteurs et de lecteurs. Ce colloque, le premier qui lui soit consacré, entend lui rendre hommage, en le situant dans une histoire dont il fut un des acteurs importants et en explorant de la façon la plus ouverte et complète possible les différents aspects de son travail.
Professeur à l’Université d’Aix-Marseille pendant vingt ans, puis à l’ENS de Lyon, où il a dirigé le Centre d’Études poétiques (1999-2009), « laboratoire » aussi bien que « communauté » de recherche et de création, Jean-Marie Gleize est également directeur de la revue Nioques, fondée en 1990 dans l’héritage volontairement maintenu des avant-gardes et dans l’ouverture aux pratiques nouvelles d’une génération apparue dans les années 1990.
Formé dans les années Tel Quel, lecteur de Denis Roche (auquel il a consacré une monographie), commentateur assidu de Francis Ponge, Jean-Marie Gleize est aussi l’interlocuteur et le passeur de ses contemporains, Hubert Lucot, Dominique Fourcade, Jean Daive, Emmanuel Hocquard, Claude Royet-Journoud, Anne-Marie Albiach (Le Théâtre du poème. Vers Anne-Marie Albiach, 1995) et le découvreur de nombreux jeunes auteurs et artistes qu’il a encouragés, parmi lesquels Justin Delareux, Jérôme Game, Christophe Hanna, Franck Leibovici, Marion Naccache, Olivier Quintyn.
Dans ce dialogue continu avec d’autres œuvres, l’écriture critique est décisive. Deux ouvrages ont fait date : Poésie et figuration en 1983 et A noir. Poésie et littéralité en 1992, auxquels vient s’ajouter l’ensemble des articles réunis dans Sorties en 2009. Jean-Marie Gleize, cartographiant le présent, retraçant l’histoire de la poésie pour en élucider les formes actuelles, fait des choix, affiche des partis pris. Il s’engage dans de nombreux débats, comme celui qui, dans les années 1990, l’opposa aux partisans du renouveau lyrique.
Son travail de critique est toujours une façon d’explorer l’œuvre en cours, de l’élucider, par une pratique du commentaire qui ne peut être dissociée de l’écriture de création.
Depuis Donnant lieu, publié en 1982, Jean-Marie Gleize est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages. S’en détache un ensemble de livres, tous publiés dans la collection « Fiction & Cie » (Éd. du Seuil), que leur auteur qualifie de cycle, ou encore de « dispositif unique ». Léman (1990) en est le premier volume. Suivront Le Principe de nudité intégrale. Manifestes (1995), Les Chiens noirs de la prose (1999), Néon, (2000), Film à venir (2007), Tarnac, un acte préparatoire (2011), Le Livre des cabanes (2015) et Trouver ici, le dernier paru (2018). En marge de ce cycle, mais lié à lui, le livre Non, publié aux Éditions Al Dante en 1999.
Organisation : Romain Benini et Laure Michel
Romain Benini est maître de conférences au STIH, laboratoire Sens, Texte, Informatique, Histoire.
Laure Michel est maitresse de conférences au CELLF, Centre d’Etude de la Langue et des Littératures Françaises.