La guerre d'indépendance grecque et la France (1821-2021)
Cette journée d'étude analyse l'influence de la guerre de l'indépendance grecque sur les études classiques en France et ses répercussions dans la littérature et les arts.
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Le 25 nov. 2022
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09:00 - 17:00
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Journée d'étude
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Salle de formation, Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne. En présentiel et en ligne. Inscriptions avant le 22 novembre 2022.
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Alkisti Sofou
Cette journée se propose entre autres d’examiner la réception par la France d’une culture qui est perçue comme l’opposé d’une « barbarie », la façon dont la France perçoit « la Grèce éternelle » et la Grèce actuelle, l’influence de la guerre de l’indépendance sur les études classiques et le rôle de celles-ci dans l’émergence du philhellénisme, et la guerre de l’indépendance dans la littérature et les arts.
La guerre d’indépendance grecque (1821-1829) est la lutte contre l’Empire ottoman à la suite de laquelle les Grecs, soutenus par les grandes puissances (France, Grande Bretagne, Russie), réussirent à se libérer et à former un État. La commémoration du bicentenaire de la Guerre de l’Indépendance grecque (1821-2021) nous donne l’occasion d’étudier l’insurrection grecque, en l’examinant dans toute sa complexité, loin des schémas manichéens et des idées fixes.
La guerre d’indépendance grecque naît et s’inscrit dans la continuité du mouvement des Lumières et de la Révolution française. Elle fut l'un des événements les plus importants du XIXe siècle, suscitant des mouvements politiques et idéologiques ainsi que des débats politiques eurocentriques dont la Grèce régénérée fut l'objet. Du point de vue de l’histoire de France, la Guerre de l’Indépendance grecque représente également un moment particulier. Elle confirme le retour de la France sur la scène politique et militaire ; il s’y ajoute une dimension essentielle, le soutien à l’insurrection sous la forme de comités philhellènes ou de l’engagement sur le terrain du colonel Fabvier, de l’amiral de Rigny, du général Maison, ou aux prises de position de Chateaubriand, de Victor Hugo, de Berlioz ou de Delacroix.
La guerre d’indépendance confirme par ailleurs l’entrée en scène de la presse qui a institué l’opinion publique en acteur de la politique internationale, en l’occurrence du philhellénisme. En fait, deux philhellénismes se conjuguent : le philhellénisme chrétien et le philhellénisme politique – romantique d’abord, radical plus tard – qui fait écho aux idéaux issus de la Révolution française. Comment se remémorer un événement ou une époque aussi cruciale sans tomber dans le recueillement liturgique ?
Le propos de cette journée n’est pas de « monumentaliser » la guerre d’indépendance mais de lui rendre son actualité critique ; nous nous proposons plutôt de revoir 1821 dans un contexte européen en mettant en avant les relations ou interactions entre la Grèce et la France, au-delà d’une lecture restreinte telle que Georges Séféris l’évoque : Ces pierres qui s'enfoncent dans le temps / Jusqu’où vont-elles nous entraîner ? (Mythologie, K΄, Andromède)
Cette journée d'étude est organisée par l'unité de recherche Édition, interprétation et traduction des textes anciens (EDITTA UR 1491), l'institut néo-hellénique et la société européenne des études néo helléniques.
unité de recherche Édition, interprétation et traduction des textes anciens (EDITTA UR 1491)
L’équipe EA 1491 EDITTA réunit des hellénistes et des latinistes marquant ainsi l’unité de ce qu’on appelle traditionnellement l’Antiquité classique.
L’intitulé « Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens » met en évidence la place centrale des textes dans la recherche commune : non seulement les éditer et les traduire, mais aussi les interpréter, en mettant en relation textes et contextes. Le travail s’inscrit ainsi dans un champ à la fois large et cohérent, que la composition de l’équipe permet de couvrir : littérature et rhétorique, histoire et historiographie, philologie et linguistique.
Son projet scientifique pour les cinq prochaines années est double : d’une part maintenir la vocation originelle de l’équipe autour de travaux concernant l’édition, la traduction et le commentaire des textes ; d’autre part inscrire l’interprétation des textes dans deux types de contexte : l’histoire et le langage.