À la racine du savoir - Pratiques botaniques en contexte impérial
Cette journée d’étude se propose d’étudier la manière dont la science botanique en général, et les jardins botaniques en particulier, définis comme des « outils d’empire » par Hélène Blais dans L’Empire de la nature (2023), ont placé la maîtrise de la nature au cœur de l’entreprise coloniale européenne (XVIIe-XXe siècles).
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Le 15 nov. 2024
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09:00 - 18:00
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Journée d'étude
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Maison de la Recherche, amphithéâtre Molinié (D035) et herbier national du Muséum national d’histoire naturelle.
Inscription obligatoire via ce lien.
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Mélanie Cournil
Si les jardins botaniques royaux de Kew se sont imposés dès la seconde moitié du XIXe siècle comme un centre scientifique majeur et ont partiellement dicté la politique impériale britannique en matière de botanique, d’autres points nodaux influents ont émergé, et d’autres réseaux se sont développés à la faveur de circulations scientifiques intra- et inter-impériales.
Cette journée d’étude entend donc s’intéresser à cette toile impériale botanique jalonnée d’institutions scientifiques de nature variée (jardins botaniques, stations d’acclimatation, etc.) et traversée de part en part par une pluralité d’acteurs et d'actrices.
9h-9h30 : accueil, hall du 2ème étage
9h30-10h45 : Conférence plénière et questions, amphithéâtre Molinié
- Hélène Blais, Les jardins botaniques coloniaux, outils d’empire ?
10h45-11h : pause café, hall du 2ème étage
11h-12h15 : 1ère session
- José Beltran, La fondation du Jardin du roi en contexte impérial : histoire et commémoration
- Salomé Ketabi, Les pratiques botaniques coloniales en Révolution : deux itinéraires naturalistes à Saint-Domingue (1796-1803)
12h15-14h : pause déjeuner
14h-16h : 2ème session
- Denis Diagre-Vanderpelen, Jardin botanique de l’État belge, du statut local à la stature internationale par la grâce de l’État indépendant du Congo (1885-1908)
- Elena Romero-Passerin, Sociétés privées et réseaux impériaux : les mondes coloniaux des collecteurs de plantes de la Horticultural Society au XIXème siècle
- Anaïs Got, Semences en collection et champs d’expériences : les agrophysiologistes des stations d’essais de semences en leurs « jardins » (1869-1969)
16h30-18h : Visite de l’herbier du Muséum national d’histoire naturelle
Organisation
- Mélanie Cournil, maîtresse de conférences, unité de recherche "Histoire et dynamique des espaces anglophones : du réel au virtuel" (HDEA), Sorbonne Université)
- Maud Michaud, maîtresse de conférences, laboratoire "Langues, Littératures, Linguistique des Universités d’Angers et du Mans" (3L.AM), Le Mans Université
Intervenantes et intervenants
- José Beltran, chargé de recherche, CNRS, laboratoire "Temps, Mondes, Sociétés" (TEMOS)
- Hélène Blais, professeure des universités, ENS, unité mixte de recherche "Institut d'Histoire Moderne et Contemporaine" (IHMC)
- Denis Diagre-Vanderpelen, chercheur, Jardin Botanique de Meise
- Anaïs Got, doctorante, Université d’Angers, laboratoire "Temps, Mondes, Sociétés" (TEMOS)
- Salomé Ketabi, doctorante, École des hautes études en sciences sociales, unité mixte de recherche "Centre de recherches sur les mondes Américains" (CERMA)
- Elena Romero-Passerin, maîtresse de conférences, Université d’Exeter
Partenaires de l'événement
Cet événement est organisé en collaboration avec le laboratoire "Langues, Littératures, Linguistique des Universités d’Angers et du Mans" (3L.AM) (Le Mans Université) et l'unité mixte de recherche "Centre Alexandre Koyré" (CNRS, EHESS, MNHN).
Lieux de l'événement
Maison de la Recherche
amphithéâtre Molinié (D035)
28, Rue Serpente 75006 Paris
28 rue Serpente 75006 Paris
Herbier national du Muséum national d’histoire naturelle
16, rue Buffon 75005 Paris
Histoire et dynamique des espaces anglophones : du réel au virtuel
Les chercheurs et chercheuses de l'unité de recherche Histoire et dynamique des espaces anglophones sont des spécialistes d’histoire, de sociologie, de science politique dont les travaux portent sur la Grande-Bretagne, l’Irlande, les États-Unis.