Le burin, le pinceau et la plume. La littérature artistique, de l’Antiquité à la première modernité
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Le burin, le pinceau et la plume. La littérature artistique, de l’Antiquité à la première modernité.

Cette journée d’études vise à rassembler pour la première fois des chercheurs, chercheuses, docteures et docteurs de Sorbonne Université travaillant sur la littérature artistique dans plusieurs champs disciplinaires : latin, italien, littérature française et comparée.

  • Le 11 jan. 2024

  • 09:00 - 17:30
  • Journée d'étude
  • Maison de la recherche, salle 223

    Entrée libre.

La littérature artistique – terme consacré par Julius von Schlosser en 1924 – a été fondée à l’époque hellénistique, s’est développée à Rome, et a été redécouverte par les érudits de la Renaissance, a nourri le discours sur l’art européen entre le XVIe et le XVIIIe siècle, avant d’être reléguée au second plan par la philosophie esthétique. Cette littérature artistique possède deux versants. Elle déploie un éloge des artistes et des cités, dans un contexte de transmissio studii et de rivalité entre les centres. Et elle sert d’ornement rhétorique destiné à embellir le discours, notamment sous la forme privilégiée de l’ecphrasis. Ce corpus embrasse des genres très variés : traités d’art, vies d’artistes, guides touristiques, relations de fêtes et de voyage, et hors de ces genres spécifiques, se trouve disséminé dans l’ensemble de la production théorique, poétique et littéraire de la période. Sa forte cohérence, au-delà de ses déclinaisons particulières, tient à ses sources antiques. Dans un échange constant et fécond entre érudition et création, les auteurs modernes n’ont de cesse de se réapproprier les cadres conceptuels et rhétoriques de la pensée antique, sur fond d’une confiance aveugle en la capacité du poète de traduire les arts visuels, en la vertu de la plume de rivaliser avec le burin et le pinceau.

À l’occasion de la récente parution aux Presses de Sorbonne Université de deux ouvrages sur la littérature artistique :

  • la synthèse de Valérie Naas, Anecdotes artistiques chez Pline l’Ancien. La constitution d’un discours romain sur l’art,
  • la traduction commentée par Frédérique Dubard de Gaillarbois de L’Oraison funèbre de Michel-Ange de Benedetto Varchi

cette journée d’études interdisciplinaire réunit des chercheurs, chercheuses, docteures et docteurs de Sorbonne Université venus de plusieurs champs disciplinaires (latin, italien, littérature française et comparée) et quelques chercheurs et chercheuses associées, autour de leurs travaux en cours sur la littérature artistique. Le but est de croiser les approches et de mettre en lumière les constantes, les métamorphoses et les facettes inexplorées de cette littérature.

9h : Mot d’accueil par Frédérique Dubard de Gaillarbois et Emmanuelle Hénin

Session 1 : Les anecdotes artistiques comme matrices théoriques
9h15 : Valérie Naas - « Anecdotes artistiques chez Pline l’Ancien : histoire d’une redécouverte »
9h45 : Emmanuelle Hénin - « Pictor rursus in Fabula. Quid novi in interrete ? »
10h15 : Discussion et pause

Session 2 : Débats théoriques
11h : Émilie Séris - « Les théories humanistes du nu (XVe-XVIe siècles) »
11h30 : Olivier Chiquet - « Le texte d’Agucchi/Mosini de 1646 est-il vraiment une préface aux Arti di Bologna d’Annibal Carrache ? »
12h : Discussion et pause déjeuner

Session 3 : L’ecphrasis
13h30 : Virginie Leroux - « Enjeux esthétiques et politiques des ecphraseis poétiques de Benedetto Tagliacarne et de Jean Second »
14h : Anne-Pascale Pouey-Mounou et Aya Iwashita - « Les ecphraseis architecturales à la Renaissance. Éléments de synthèse »
14h30 : Discussion et pause

Session 4 : Ut poesis pictura et sculptura
15h30 : Paul-Victor Desarbres - « Jean Passerat, poète et fabriquant d’images »
16h : Adeline Lionetto - « Pour une étude des couleurs dans la poésie de la Pléiade »
16h30 : Frédérique Dubard de Gaillarbois - « Mort d’artistes : de Michel-Ange à Giovanna Garzoni. L’ut pictura poesis sub specie funebri »
17h : Discussion et clôture

Organisation

  • Frédérique Dubard de Gaillarbois, professeure de littérature italienne du XVIe siècle, Sorbonne Université
  • Emmanuelle Hénin, professeure de littérature comparée, Sorbonne Université

Intervenantes et intervenants

  • Olivier Chiquet, docteur en littérature italienne du XVIe siècle, Sorbonne Université
  • Frédérique Dubard de Gaillarbois, professeure de littérature italienne du XVIe siècle, Sorbonne Université
  • Paul-Victor Desarbres, maître de conférences en littérature française du XVIe siècle, Sorbonne Université
  • Emmanuelle Hénin, professeure de littérature comparée, Sorbonne Université
  • Virginie Leroux, directrice d’études de langue et littérature néo-latines, École Pratique des Hautes Études
  • Adeline Lionetto, maîtresse de conférences en littérature française du XVIe siècle, Sorbonne Université
  • Valérie Naas, maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en latin, Sorbonne Université
  • Anne-Pascale Pouey-Mounou, professeure en langue française du XVIe siècle, Sorbonne Université
  • Emilie Séris, maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en littérature néolatine, Sorbonne Université

Lieu de l'événement

Maison de la recherche
salle 223

28, rue Serpente 75006 Paris

Sorbonne Université - Faculté des Lettres
Maison de la recherche
28 rue Serpente 75006 Paris
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Centre de Recherche en Littérature Comparée

Le Centre de Recherche en Littérature Comparée (CRLC) réunit des chercheurs et chercheuses de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université et d’autres institutions (École normale supérieure, INSPÉ de Paris), représentant les différents aspects, théoriques, chronologiques et linguistiques de la littérature générale et comparée.

Équipe littérature et culture italiennes

Les activités de l'équipe littérature et culture italiennes (ELCI) couvrent l’ensemble de la littérature et de la civilisation de langue italienne, du XIIIe au XXIe siècle. L’ouverture interdisciplinaire et l’ouverture internationale constituent les deux dimensions essentielles qui structurent les différentes activités. L’interdisciplinarité est assurée par la nature même des axes  de recherche privilégiés, qui mettent en contact les chercheurs de l’ELCI (des italianistes qui ont souvent une double formation) avec des historiennes et historiens, des philosophes, des francisantes et francisants, des historiennes et historiens de l’art, des spécialistes du théâtre.