Les substituts numériques des expositions #1
Cette journée d'étude propose d’explorer les formes et formats éditoriaux des projets de numérisation d’institutions culturelles et patrimoniales.
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Le 04 fév. 2022
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09:15 - 17:00
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Journée d'étude
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En ligne ou à la Maison de la Recherche, 28 rue Serpente 75006 Paris. Inscriptions avant le 3 février.
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Appiotti Sébastien
Numérisation des expositions
Plateforme "Culture chez nous", visites à distance de lieux culturels et patrimoniaux, mise en ligne d’expositions n’ayant pas pu être montrées au public : si les opérations de médiatisation de l’exposition ne sont pas récentes, la crise sanitaire actuelle et les périodes de confinements successifs ont constitué un accélérateur pour les politiques de numérisation en cours dans les institutions patrimoniales depuis les années 1990 (Couillard, 2019), comme pour la production et la diffusion de formes médiatiques se présentant comme des substituts numériques d’exposition (Tardy, 2015).
Les intitulés de ces initiatives (“exposition en ligne”, “numérique”,” virtuelle” ; “musée en ligne”, “numérique” ou “virtuel”), visant en premier lieu à maintenir l’accès aux institutions et leurs expositions, sont aussi variés que la forme des productions proposées sans qu’aucune réelle logique ne préside à leur désignation. Ces initiatives ont par ailleurs largement été relayées dans les rubriques culture de différents médias (presse écrite, radio, télévision, etc.) et ont été pour les institutions culturelles et patrimoniales un moyen d’exister dans l’espace médiatique et social.
Nous proposons d’explorer les formes et formats éditoriaux des projets de numérisation d’institutions culturelles et patrimoniales pendant cette journée d’études.
Cette dernière vise à clarifier la classification de ces productions numériques afin de mieux comprendre les choix éditoriaux dans cette fabrication d’un complexe texte-média, parfois présentée comme une alternative à la visite. À quel point la volonté de reproduction s’incarne-t-elle dans l’écriture numérique ? Comment l’espace d’exposition est-il évoqué ? Quelle place est donnée aux images des collections et comment l’usager-visiteur est-il guidé dans son interprétation ? Comment la conception de ces productions nous renseigne-t-elle sur la dynamique actuelle d’hybridation éditoriale des formes entre secteurs marchand et culturel ? Ce type de projet vise-t-il à permettre aux publics existants de renouer avec les œuvres mises à distance par la crise sanitaire, ou peut-il rejoindre d’autres publics, selon une perspective de démocratisation culturelle ?
Précisons que cette journée d’études vise à interroger les formats non dans une logique de rupture et de nouveauté, mais dans une approche par les filiations entre les formes médiatiques et culturelles. Il s’agit de regarder ces productions numériques d’exposition sur un temps long et en les pensant dans une généalogie des formes culturelles et numériques (CD Roms, applications mobiles de visite, catalogues numériques d’exposition, etc.), et dans des stratégies institutionnelles plus globales (politiques de numérisation des collections, etc.).
Inscription possible jusqu'au 3 février, pour assister à l'événement en présentiel ou en distanciel, via ce formulaire.
Cet événement scientifique est ouvert à la fois aux chercheurs comme aux professionnels des secteurs culturel, patrimonial et touristique, et se situe au carrefour d’approches et d’épistémologies variées : l’exposition comme document ; muséologie et école d’Avignon ; hybridation des médiations marchandes et culturelles ; sémio-pragmatique des écrits d’écran ; socio-sémiotique.
Ce projet est organisé par des chercheurs en sciences de l'information et de la communication de quatre universités (Avignon Université, CELSA - Sorbonne Université, Université Côte d'Azur, Université Lumière Lyon 2). Les enseignants de la Faculté des Lettres prenant part à ce sujet s'intéressent à des thématiques de recherche en lien avec la muséologie, les médias informatisés, la médiation culturelle, marchande et numérique.