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Les terrains de la géographie

Le travail du géographe repose sur une pratique scientifique et méthodologique du terrain. Ce colloque vous propose une réflexion sur les différentes approches des chercheurs et des chercheuses pour aborder leur terrain de recherche.
 

  • Le 29 mai. 2021

  • 09:30 - 15:00
  • Conférence à distance

Présentation

Faire de la géographie repose sur une pratique scientifique et méthodologique du terrain rigoureusement préparée. La réflexion sur cet objet ou sur la posture du chercheur dans son rapport au terrain sera abordée lors de cette séance en interrogeant plusieurs entrées thématiques. Le terrain premier, « fondamental », est celui qui fonde une trajectoire de recherche individuelle ou collective. Qu’il s’agisse d’un apprentissage du terrain par le terrain ou d’une accumulation de connaissances issues de la pratique récursive d’un terrain, le terrain premier est celui qui est à l’origine du déploiement théorique ou méthodologique ou de la trajectoire d’un parcours scientifique. Certains géographes ont accumulé des terrains comme l’on assemble une bibliothèque. Dans cette « terrathèque », les terrains premiers ont un rôle fondateur théorique ou méthodologique en organisant autour de terrains de validation et de consolidation des connaissances acquises sur/par le terrain. Poser l’hypothèse du terrain comme sujet de recherche, c’est ouvrir la réflexion épistémologique sur la place de l’objet terrain, qu’il s’agisse d’étudier un corpus disciplinaire, voire pluridisciplinaire, ou encore d’interroger les rapports entre les chercheur.ses et les terrains. Il s’agit ainsi d’analyser la place du terrain dans un parcours individuel ou collectif de recherche (démarche réflexive) ou dans la fabrique des connaissances disciplinaires (démarche épistémique). Le terrain n’est pas seulement un espace de recherches géographiques, c’est aussi un contexte, un environnement favorable au partage de questionnements, de concepts et de méthodes d’horizons disciplinaires variés et souvent complémentaires. Il est alors possible d’interroger la contribution de l’approche géographique dans les recherches de terrains ainsi que l’importance des apports théoriques et méthodologiques des autres disciplines de terrain. Les outils, méthodes et pratiques de terrain évoluent dans le temps comme dans leur contribution à la fabrique des connaissances issues du terrain. Cette évolution, qui s’inscrit à la fois dans un contexte épistémique et technique, agit sur la production de connaissances constamment renouvelées.

Le coordinateur de cette conférence est Éric MASSON, maître de conférences en géographie à l'Université de Lille. Cette séance de l’Association de Géographes Français (AGF) s’inscrit dans la célébration du centenaire du Comité National Français de Géographie (CNFG), et vise à alimenter la réflexion sur la thématique du « Temps des géographes » pour le congrès exceptionnel de l’Union Géographique Internationale (UGI) organisé à Paris en juillet 2022.

Programme et participants

09h30 : Allocution d’ouverture par Édith Fagnoni, professeure de géographie et aménagement à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, présidente de l'AGF, Amaël Cattaruzza, président du CNFG et Marc Galochet, vice-président du CNFG.

9h35 : Introduction scientifique de la séance par Éric Masson, maître de conférences en géographie à l'Université de Lille.

9h45 : "Le terrain vidalien : une expérience et une méthode ? Les parcours de Paul Vidal de La Blache
en Île-de-France sur la période 1888-1892"
par Guilhem Labinal, maître de conférences en géographie à l'INSPÉ de l'Académie de Versailles, CY Paris Cergy Université.

10h15 : "Le terrain en géographie physique : réflexion sur plus de quatre décennies de pratique" par Monique FORT, professeure émérite des Universités en géographie, Université Paris-Diderot.

10h45 : "De la Thaïlande aux Grecs pontiques : deux « terrains fondamentaux », deux thématiques de
recherche différentes"
par Michel Bruneau, directeur de recherche honoraire CNRS.

11h15 : "La pratique du terrain par les étudiants comme objet de recherche" par Claire Fonticelli, docteure en science du paysage, géographe, Post-doctorante à l'Université de Genève, Institut de la Gouvernance de l’Environnement et du Développement territorial.

11h45 :" Géographe engagé(e) par et pour son terrain en temps de crise : quelles implications éthiques et
méthodologiques ?"
par Sabine Girard, chercheuse en géographie à l'INRAE, UR LESSEM, Université Grenoble Alpes.

12h30 -14h00 : Pause déjeuner

14h00 : "S’adapter aux enquêtés en expérimentant un nouvel outil : enrichir un entretien avec un jeu de
memory géographique"
par Élise Martin, doctorante en géographie à l'Université de Montpellier 3 Paul Valéry.

14h30 : "Terrains numériques : la datasphère, nouveau terrain « exploratoire » de la géographie ?" par Amaël Cattaruzza, professeur des Universités, Institut Français de Géopolitique, Université Paris 8 et Kévin LIMONIER, maître de conférences en géopolitique et études slaves, Institut Français de Géopolitique, Université Paris 8.

15h00 : Conclusions et perspectives

 

• Marc Galochet, Université de Valenciennes UPHF
• Antoine Le Blanc, Université du Littoral Côte d’Opale
• Éric Masson, Université de Lille

• Gilles Arnaud-Fasseta, Université Paris-Diderot
• Yves Boquet, Université de Bourgogne
• Yann Calberac, Université de Reims
• Nicolas Canova, ENSAPL
• Nathalie Carcaud, Agrocampus Ouest
• Dominique Chevalier, Université Lyon 1 Claude Bernard
• Philippe Deboudt, Université de Lille
• Édith Fagnoni, Faculté des Lettres de Sorbonne Université
• Monique Fort, Université Paris-Diderot
• Marc Galochet, Université de Valenciennes UPHF
• Christian Giusti, Sorbonne Université
• Christian Grataloup, Université Paris-Diderot
• Magali Hardouin, Université Rennes 2
• Vincent Herbert, Université du Littoral Côte d’Opale
• Antoine Le Blanc, Université du Littoral Côte d’Opale
• Caroline Leininger-Frezal, Université Paris-Diderot
• Éric Masson, Université de Lille
• Valérie Morel, Université d’Artois
• Laura Peaud, Université Grenoble Alpes