La Littérature à l'oblique
  • Recherche

Littérature à l'oblique : Paroles prostituées

Cette septième séance est consacrée à la question des “paroles prostituées”, entre “prostitution parlée” et “prostitution vécue”, deux régimes d’expérience du fait prostitutionnel, qui tantôt s’excluent, tantôt se rencontrent.

Cette septième séance du séminaire “La littérature à l’oblique. Sexualités et genres dissidents : enjeux critiques” est dédiée à la question des “paroles prostituées”, entre “prostitution parlée” et “prostitution vécue”, deux régimes d’expérience du fait prostitutionnel, qui tantôt s’excluent, tantôt se rencontrent.

Cette séance débute par des interventions de Yaël Wilson et Nicolas Duriau.

  • L'intervention de Yaël Wilson, “Le roman vécu de Liane de Pougy : une courtisane de la Belle Époque entre fiction, légende et construction médiatique” questionne les récits de Liane de Pougy sur son expérience de courtisane et comment ils contribuent à la création d’une légende personnelle.
  • L'intervention de Nicolas Duriau, “Écrire les prostitutions au masculin dans Le Maître des amours d’Erik Rémès (2000), Prostitué de David von Grafenberg (2007) et Moi, j’embrasse de Clément Grobotek (2020) : du vol de langage à la littérature de témoignage”, explore l'évolution de la représentation des prostitués masculins dans la littérature contemporaine, en se basant sur ses recherches doctorales qui soulignent l'absence d'un terme spécifique pour les décrire au XIXe siècle. Il analyse comment des écrivains contemporains, se décrivant eux-mêmes comme "prostitués", décrivent leurs activités depuis l'introduction du terme "prostitué" dans les années 1930. Duriau examine également comment cette nouvelle désignation affecte les représentations anciennes du prostitué masculin, notamment dans le contexte de la littérature du XIXe siècle. Il questionne si cette nomination n'a pas permis une libération de la parole des hommes prostitués et remis en question la perception de la prostitution masculine comme une activité taboue ou volée, surtout à l'aube du XXe siècle.

Ces interventions sont ensuite suivies d'une discussion avec le public.

Organisation

  • Manon Berthier, doctorante en littérature comparée, Laboratoire Lettres, idées, savoir (LIS), Université Paris-Est Créteil
  • Camille Islert, chercheuse en littérature, Laboratoire Lettres, idées, savoir (LIS), Université Paris-Est Créteil
  • Daria Kriazhova, doctorante, Sorbonne Université, Centre de recherche en littérature comparée (CRLC)
  • Lorenzo Ruzzene, doctorant, Sorbonne Université, Centre de recherche en littérature comparée (CRLC)
  • Aurore Turbiau, doctorante, Sorbonne Université, Centre de recherche en littérature comparée (CRLC)
  • Initiative Genre Philomel, Sorbonne Université

Intervenant et intervenante

  • Nicolas Duriau, Université libre de Bruxelles
  • Yaël Wilson, Université de Pau et des Pays de l’Adour

Partenaires de l'événement

Cet événement est organisé en collaboration avec le Laboratoire Lettres, idées, savoir (LIS), l'Université Paris-Est Créteil et l'ENS de Lyon.

Lieu de l'événement

Sorbonne
salle E659

54, rue Saint Jacques 75005 Paris

Sorbonne Université - Faculté des Lettres
Campus Sorbonne
1 rue Victor Cousin 75005 Paris
1

Centre de recherche en littérature comparée

Le Centre de recherche en littérature comparée est une unité de recherche de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université dont les actions se concentrent sur les différents aspects, théoriques, chronologiques et linguistiques de la littérature générale et comparée.

Elle fonctionne en co-tutelle avec d’autres institutions telles que l'École normale supérieure et l'Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPÉ) de Paris.