S'approprier sa recherche
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S'approprier sa recherche. La posture du doctorant …

Le thème de cette année questionne l’engagement des doctorantes et doctorants dans leur recherche et la posture qu’elles et ils décident d’adopter face à leur sujet de recherche, à leur méthodologie ou aux recours ou non à l’interdisciplinarité ou aux intelligences artificielles (IA), de plus en plus présentes dans le monde scientifique.

  • Le 01 juin. 2024

  • 09:30 - 17:30
  • Journée d'étude
  • Sorbonne, salle D 664.

    Inscription obligatoire par courriel.

Sorbonne Actuelle est une journée d’étude interdisciplinaire organisée tous les ans par le Collectif Doctoral. Elle a pour objectif la valorisation des travaux des jeunes chercheurs et chercheuses de l’université. Le thème de cette année questionne l’engagement des doctorantes et doctorants dans leur recherche et la posture qu’elles et ils décident d’adopter face à leur sujet de recherche, à leur méthodologie ou aux recours ou non à l’interdisciplinarité ou aux intelligences artificielles (IA), de plus en plus présentes dans le monde scientifique. Au sein de l’un des quatre groupes thématiques, les doctorantes et doctorants sont invités à présenter leur thèse et leur lien avec le sujet de la table ronde (5 min/personne), puis à prendre part à une discussion sur le thème de la table ronde (environ 40 min) avant un temps d’échange avec le public présent (environ 15 min).

Cette journée est divisée en cinq temps :

  • une introduction faite par le bureau du Collectif doctoral
  • une première table ronde dédiée à la posture du doctorant et de la doctorante face à son sujet
  • une deuxième table ronde dédiée à la posture du doctorant et de la doctorante face à sa méthode de recherche
  • une troisième dédiée à la posture du doctorant et de la doctorante face à l’interdisciplinarité
  • un quatrième temps traite de l’intelligence artificielle grâce à une conférence-débat co-animée avec l’association SophIA de Sorbonne Université

Programme

Comment choisir sa méthodologie de recherche ? Un travail de thèse exige une rigueur méthodologique et une précision bibliographique. Pourtant, de nombreuses contraintes peuvent nous éloigner de cet idéal :

  • parce que des raisons techniques nous empêchent de l'atteindre (impossibilité de lire une bibliographie complète en raison de l'ampleur de la tâche, bibliothèques en ligne restreintes, sources présentes dans des bibliothèques lointaines, non maîtrise de la langue d'écriture)
  • parce que notre encadrement de recherche (direction, laboratoire, entreprise dans le cas des CIFRE, école doctorale) et nos biais individuels nous engagent, parfois malgré nous, vers un travail dirigé

Une des problématiques de cette journée est donc de discuter autour de la neutralité de la recherche, dont la réalisation peut être complexe, voire contestée à mettre en pratique.

  • Comment engager, politiser, féminiser, rendre écologique sa recherche, tout en ayant en tête l'idéal d'objectivité scientifique ?
  • Comment pouvons-nous être critiques tout en restant ouverts à de nouvelles méthodes et approches ?
  • Jusqu'où bricoler sa méthodologie ?
  • Doit-on révéler tous les dessous de l’enquête ?
  • Peut-on même atteindre cet objectif avec neutralité ?

S’approprier, ou créer et mettre en place sa méthode de recherche sont des étapes essentielles qui incombent aux chercheurs et chercheuses, dépendant bien souvent de multiples contraintes dans l’accès aux données (conditions temporelles, techniques ou financières, règlements déontologiques et éthiques, etc.). Lié à la question de recherche posée et à la discipline du scientifique, le protocole d’enquête — sa constitution, l’utilisation et la manière d’en rendre compte — varie selon les normes qui sont (plus ou moins) imposées. Les présentations de cet axe s’intéressent particulièrement aux réflexions méthodologiques disciplinaires (voire épistémologiques). Les intervenantes et intervenants explicitent leurs protocoles d’enquête, avec un regard critique, au regard de l’objectif partagé de produire des connaissances objectives.

Nos disciplines scientifiques sont le point d’ancrage principal de nos travaux, par nos formations, mais aussi par leur inscription dans leur épistémologie. Mais rien n’empêche de dépasser les frontières entre les disciplines.
Au contraire, la tendance incite plutôt à enrichir nos démarches par l’interdisciplinarité. Le monde universitaire est d’ailleurs l’objet de pressions pour renforcer ces croisements disciplinaires, qu’il s’agisse de l’accès aux financements publics par appels à projets ou de la valorisation à l’international de la recherche.

  • Comment peut-on s’approprier ces pratiques interdisciplinaires pour ouvrir de nouvelles perspectives scientifiques ?
  • L’interdisciplinarité est-elle évitable ?
  • Est-elle nécessaire ?
  • Quel bilan en tire celles et ceux qui en ont fait une part de leur projet ?

Le sens qu’il faudrait donner à l’interdisciplinarité, à la transdisciplinarité ou à la pluridisciplinarité fait encore débat, mais elles recouvrent des pratiques concrètes de doctorantes et doctorants, qui sont pensées comme telles ou non.

  • S’agit-il d’emprunter aux autres disciplines des idées ou des méthodes pour une partie de nos recherches, de faire coexister deux disciplines ou plus dans nos enquêtes ?
  • Comment se former aux disciplines que l’on souhaite intégrer à sa réflexion ?
  • Les trois facultés de Sorbonne-Université offrent un environnement pluridisciplinaire, mais par quels moyens peut-on le mettre au profit de nos démarches ?

L’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans nos sociétés et dans nos usages quotidiens. Elle est à la fois utile pour la recherche, mais peut représenter des dangers pour certains chercheurs, à l’image du scandale lié à la sortie de ChatGPT.

  • Aussi quelle position tenir face aux IA ?
  • Faut-il les restreindre ou les utiliser ?
  • Et si oui, jusqu’à quel point ?

Ce dernier temps de la journée cherche à définir plus en détail ce que sont les IA, comment et jusqu’à quels points elles peuvent être utiles pour les doctorantes et doctorants.

  • Aussi, qu’en est-il dans votre recherche ?
  • Utilisez-vous des IA et si oui, lesquelles et à quelles fins ?
  • Ou au contraire, avez-vous une position beaucoup plus nuancée et stricte sur le sujet ?

Programme détaillé à télécharger en bas de page.

Organisation

  • Manon Courtois, doctorante en Histoire antique, unité mixte de recherche "Orient & Méditerranée", Sorbonne Université
  • Charlotte Détrez, doctorante en littérature, unité de recherche "Centre d'étude de la langue et des littératures françaises", Sorbonne Université

Comité scientifique

  • Julien Barbaroux, doctorant en histoire, Sorbonne Université
  • Hélène Bufort, doctorante, Sorbonne Université
  • Manon Courtois, doctorante en histoire antique, unité mixte de recherche "Orient & Méditerranée", Sorbonne Université
  • Romain Davière, doctorant en sociologie, unité mixte de recherche "Groupe d'Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne", Sorbonne Université
  • Charlotte Détrez, doctorante en littérature, unité de recherche "Centre d'étude de la langue et des littératures françaises", Sorbonne Université
  • Naama Drahy, doctorante en bio-chimie, Sorbonne Université
  • Félix Enault, doctorant, unité mixte de recherche "Orient & Méditerranée", Sorbonne Université
  • Małgorzata Fabrycy, doctorante en littérature, Sorbonne Université
  • Fabienne Jouty, doctorante en histoire, unité mixte de recherche "Sorbonne - Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe", Sorbonne Université
  • Maya Mazzacane, doctorante en Sciences de l'Information et de la Communication, Sorbonne Université
  • Julien Muet, doctorant, unité mixte de recherche "Centre Roland Mousnier", Sorbonne Université
  • Caroline Parfait, doctorante en linguistique, unité mixte de recherche "Centre d'étude de la langue et des littératures françaises", Sorbonne Université
  • Maëlle Pennéguès, doctorante en histoire moderne, unité mixte de recherche "Centre Roland Mousnier", Sorbonne Université

Intervenantes et intervenants

  • Philippe Brillault, docteur en linguistique, unité de recherche "Sens, Texte, Informatique, Histoire", équipe "Modélisation linguistique et épistémologique", Sorbonne Université
  • Léa Checri, doctorante en histoire de l’art, laboratoire SACRe, ENS, Université de Fribourg, Institut national d'histoire de l'art
  • Manon Courtois, doctorante en Histoire antique, unité mixte de recherche "Orient & Méditerranée", Sorbonne Université
  • Romain Davière, doctorant en sociologie, unité mixte de recherche "Groupe d'Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne", Sorbonne Université
  • Yan Demange, doctorant en histoire, unité mixte de recherche "Centre d’histoire du XIXe siècle", Sorbonne Université
  • Charlotte Détrez, doctorante en littérature, unité de recherche "Centre d'étude de la langue et des littératures françaises", Sorbonne Université
  • Naama Drahy, doctorante en bio-chimie, Sorbonne Université
  • Fabienne Jouty, doctorante en histoire, unité mixte de recherche "Sorbonne - Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe", Sorbonne Université
  • Zorica Komnenic, doctorante en linguistique, unité de recherche "Centre de Linguistique en Sorbonne" (CELISO), Sorbonne Université
  • Guillaume Moinard, doctorant en informatique, unité mixte de recherche "LIP 6", Sorbonne Université et Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
  • Leandro Nascimento, doctorant en informatique, unité mixte de recherche "LIP 6", Sorbonne Université et Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
  • Caroline Parfait, doctorante en linguistique, unité mixte de recherche "Centre d'étude de la langue et des littératures françaises", Sorbonne Université
  • Constant Ranoux, doctorant en espagnol, unité de recherche "Civilisations et littératures d'Espagne et d'Amérique du Moyen-Âge aux Lumières", Sorbonne Université
  • Marie Sellier, doctorante en études anglophones, unité de recherche "Histoire et dynamique des espaces anglophones : du réel au virtuel", Sorbonne Université
  • Baptiste Vendé, doctorant en philosophie politique et des sciences, unité mixte de recherche "Sciences, Normes, Démocratie", Sorbonne Université

Partenaire de l'événement

Cet événement est organisé en collaboration avec SophIA (Association étudiante Intelligence Artificielle de Sorbonne Université).

Lieu de l'événement

Sorbonne
salle D 664

17, rue de la Sorbonne 75005 Paris

Sorbonne Université - Faculté des Lettres
Campus Sorbonne
1 rue Victor Cousin 75005 Paris
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Civilisations, cultures, littératures et sociétés

L’école doctorale "Civilisations, cultures, littératures et sociétés" couvre les cultures des pays de langues romanes et de langue anglaise en Europe, en Amérique et dans le monde, pays de langues germaniques et slaves en Europe centrale, septentrionale et orientale et les pays de langues sémitiques.

Elle offre, par complémentarité disciplinaire, des activités transversales aux doctorantes et doctorants qui leur permettent de situer de façon comparative les études qu’ils poursuivent auprès de leur unité de recherche dans leur spécialité.

Concepts et langages

L’école doctorale "Concepts et Langages" se caractérise par une configuration, unique au plan national, qui fait le pari de fédérer des recherches de haut niveau, intégrant les doctorantes et doctorants, les post-doctorantes et post-doctorants, les chercheurs et chercheuses étrangères, dans des champs très divers relevant de méthodes et d’épistémologies différentes. Trois Écoles antérieurement autonomes y sont réunies : la philosophie et la sociologie ; les sciences du langage - incluant, à côté de la linguistique, le domaine de l’information-communication - et la musicologie.

Histoire moderne et contemporaine

L’école doctorale "Histoire moderne et contemporaine" est l’une des sept écoles doctorales abritées par Faculté des Lettres de Sorbonne Université.

Sa dénomination dit clairement ce qu’est son champ d’activité scientifique : l’histoire des époques moderne et contemporaine, au sens que la tradition académique française donne à ces termes, c’est-à-dire l’histoire de la période allant de la fin du XVe siècle à nos jours. Cette spécialisation en histoire moderne et contemporaine est un cas unique dans le paysage des écoles doctorales françaises.

Littératures françaises et comparée

L’école doctorale "Littératures françaises et comparée" couvre l’ensemble de la littérature française dans toute son extension chronologique et géographique, de la Renaissance au début du XXIe siècle, en France et hors de France. Elle couvre aussi l’ensemble du champ de la littérature comparée.

Mondes antiques et médiévaux

La richesse des traditions scientifiques de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, qui unissent l’étude des langues et des littératures anciennes et médiévales à celle de l’histoire de l’Antiquité et du Moyen Âge, se retrouve dans les cinq grands domaines de l’école doctorale "Mondes antiques et médiévaux" :

  • Langue et littérature grecques (Antiquité, Byzance, Grèce moderne)
  • Langue et littérature latines (Antiquité et Renaissance)
  • Histoire de l’Antiquité (Orient sémitique, Égypte, monde grec, monde romain et ses voisins)
  • Littératures médiévales (France et îles Britanniques)
  • Histoire du Moyen Âge (Occident, Byzance, monde arabo-musulman)

L’ED « Monde antiques et médiévaux » offre ainsi la possibilité de se former sur tous les aspects de l’Antiquité et du Moyen Âge, en permettant aux spécialistes des langues et des littératures d’acquérir une culture historique adaptée, et aux spécialistes d’histoire de maîtriser les langues originales de leurs sources.

Informatique, télécommunications et électronique de Paris - EDITE

L’EDITE de Paris est une école doctorale dont la thématique est large puisqu’elle comprend l’informatique, les télécommunications et l’électronique. L’EDITE couvre une large partie des STIC (Science des technologies de l’information et de la communication) et se trouve également aux interfaces de diverses disciplines où l’électronique et/ou l’informatique se trouvent appliquées. On cite, en particulier, la physique, la robotique, la musique, la médecine et la biologie.