Salon Asiatique - "Facettes de l’art contemporain chinois 1979-2000"
« Salon Asiatique » est une table ronde avec des discussions et des échanges autour d'une période clé de l'histoire artistique chinoise.
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Le 08 fév. 2024
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14:30 - 16:00
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Table-ronde
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Institut national d’histoire de l’art, salle du CREOPS.
Inscription obligatoire.
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Centre de Recherches sur l’Extrême-Orient (CREOPS)
« Salon Asiatique » a pour but d'établir une plateforme d'échange et de dialogue entre les doctorantes et doctorants spécialisés dans l'étude de l'Asie, issus de diverses universités. Chaque édition du salon explore des thèmes variés, encourageant ainsi la diversité des perspectives et des connaissances partagées.
Organisation
- Antoine Gournay, professeur d’histoire de l’art et d’archéologie de l’Extrême-Orient, Sorbonne Université
- Christophe Decoudun, docteur en histoire de l’art, Sorbonne Université et chargé de cours d’histoire des arts bouddhiques, Institut catholique de Paris
- Zheng Yongsong, doctorant en histoire de l’art, CREOPS, Sorbonne Université
Intervenantes
- Liu Qiuchi, doctorante en histoire de l’art, CREOPS, Sorbonne Université
- Zhang Hui, doctorante en histoire de l’art, HiCSA, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
14h30 : Ouverture
Par Antoine Gournay
14h40 : Introduction
Par Christophe Decoudun et Zheng Yongsong
14h50 : La photographie contemporaine chinoise (1976-1989). De la photographie de propagande à la photographie d’art : quête de la subjectivité
Par Zhang Hui
Durant les dix ans de la révolution culturelle en Chine, le monde de la photographie est dominé par une photographie de propagande strictement soumise aux prescriptions de la Bande des Quatre, dont les « thèmes avant tout » (主题先行) et « les trois points forts » (三突出) sont parmi les règles d’or. Il faut attendre le mouvement du 5 avril 1976 pour que la situation soit remise en cause. En effet, à l’encontre des directives des autorités, de nombreux photographes amateurs sont allés photographier les rassemblements du peuple réuni sur la place Tian’anmen pour porter le deuil du Premier ministre Zhou Enlai, décédé en janvier 1976. Suite à cela, la Société photographique d’Avril, qui a été créée fin 1978 à l’initiative des photographes du 5 avril, réclame pleinement la photographie d’art comme sujet central dans ses trois expositions sérielles Nature, Société, Homme (1979, 1980, 1981). Si cette quête de la subjectivité fait l’objet de nombreux débats dès son émergence et rencontre un court arrêt en 1983, elle va prendre de l’ampleur à partir de l’année 1985, où l’introduction massive des sources étrangères facilitent la naissance de multiples groupes attirés par les expérimentations de la photographie moderne.
15h10 : Être artiste « mangliu » dans les années 1990 en Chine
Par Liu Qiuchi
Dans les années 1990, de nombreux jeunes artistes diplômés décident de rompre avec la tutelle étatique s’exerçant en matière d’octroi d’espace de travail post-diplôme. Ils optent pour la voie du mangliu 盲流 (migrants aveugles), cherchant à devenir des artistes « indépendants du pouvoir public ». L'auto-proclamation en tant que mangliu est empreinte d'une certaine autodérision, car la plupart d'entre eux ne sont pas simplement errants de manière aveugle, mais plutôt attirés et enthousiasmés par un nouveau mode de vie marqué par la déambulation. Un jugement latent s'installe, soulignant la nécessité d'une certaine distance par rapport au système de pouvoir pour engendrer des œuvres artistiques indépendantes. Traversant les foules bruyantes et la cité poussiéreuse, ces artistes sont captivés par la mystérieuse lumière de l'art, tandis qu'ils vivent intensément les douceurs et amertumes inhérentes à la survie et à la création.
Lieu de l'événement
Institut national d’histoire de l’art
salle du CREOPS (bureau 239, galerie Colbert).
2, rue Vivienne 75002 Paris
2 rue Vivienne 75002 Paris
Centre de Recherche sur l'Extrême-Orient (CREOPS)
Les travaux de recherches Centre de Recherche sur l'Extrême-Orient (CREOPS) portent essentiellement sur l’art de l’Asie orientale (Chine, Japon, Corée, Vietnam) et méridionale (Inde, Pakistan, pays himalayens, Sri Lanka, Asie du Sud-Est). Les membres du laboratoire sont formés aux langues des pays étudiés et travaillent avant tout sur des aspects artistiques et archéologiques de l’Extrême-Orient ancien et, dans une moindre mesure, récent.