Statut du poète et question de l'éternité dans les "Odes" d'Horace entre héritage grec et romanité.
Avis de soutenance de thèse de Maëlle GLASZ
Discipline : Etudes latines
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Le 27 nov. 2023
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14:00 - 18:00
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Soutenance de thèse
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Maison de la recherche
Salle D223
28, rue Serpente 75006 Paris
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GLASZ Maëlle
Résumé de la thèse - Mots-clés
Plusieurs odes réflexives (Odes I, 1, II, 20, III, 30 ou encore IV, 3) se font le miroir du projet poétique d’Horace. Le poète y définit clairement son dessein : être reconnu comme le premier poète de Rome à avoir adapté en latin la lyrique lesbienne du VIe siècle avant J.-C. et voir son nom inscrit dans la chaîne éternelle des uates lyrici, des poètes lyriques inspirés. L’imitation est un geste incontournable à Rome : tout auteur qui souhaite s’illustrer dans un genre particulier doit se mesurer à ses prédécesseurs grecs, selon le double principe de l’imitatio-aemulatio. Toutefois, le projet d’Horace est ambitieux : la lyrique grecque archaïque est une poésie de l’occasion, de la performance, contextes que la Rome augustéenne ignore. De plus, cette lyrique, Horace la connaît au travers de sa réception hellénistique, plus livresque. Mais que nous dit précisément le poète de ses modèles ? Et comment réussit-il à conjuguer l’imitation de ses différents héritages et influences à une inspiration profondément romaine, empreinte de morale et ancrée dans le saeculum augustum ?
La création d’une telle lyrique – qui a acquis une légitimité en tant que poésie civique – va permettre à Horace de faire entrer dans l’éternité non seulement les objets les plus humbles, mais aussi les summi uiri de Rome. Or, comment parvenir à faire du plus important d’entre eux, Auguste, le princeps, un fragment d’éternité ? Et que peut retirer le poète – qui revendique de façon jamais ouïe jusqu’alors que ses vers offriront l’immortalité à leur créateur – d’une telle entreprise ? C’est à ces questions que nous nous proposons, dans notre thèse, d’apporter des éléments de réponse.
Mots-clés : Horace (65-8 avant J.-C.) ; Odes ; éternité ; statut du poète ; lyrique archaïque grecque ; imitation ; poésie latine ; romanité ; principat d’Auguste ; Rome.
Composition du jury
Président
Mme Sylvie FRANCHET D'ESPEREY - Professeur émérite - Sorbonne Université
Membres
- M. Guillaume FLAMERIE DE LACHAPELLE - Maître de conférences HDR - Université Bordeaux Montaigne
- Mme Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE - Professeur - Université de Bourgogne
- Mme Bénédicte DELIGNON-DELAUNAY - Professeur - Université Paris Nanterre
- M. Jean-Christophe JOLIVET - Professeur - Sorbonne Université
Lieu de l'événement
Maison de la recherche
Salle D223
28, rue Serpente 75006 Paris
28 rue Serpente 75006 Paris
Unité de recherche
Les travaux de cette thèse ont été menés dans le cadre de l'unité de recherche Édition, Interprétation et traduction des textes anciens.