Faire sens, faire science
Présentation de l'ouvrage sur le site de la maison d'édition
Présentation de l'ouvrage
Les sciences de la culture se réaffirment aujourd’hui comme un paradigme important pour permettre une interdisciplinarité exigeante et penser la responsabilité des chercheurs dans leurs activités.
Faire sens, faire science démontre la pertinence fédérative de la méthodologie des sciences de la culture et de la sémiotique des cultures, en exploitant les principes critiques, historicistes ou comparatistes afin d'aborder aussi bien les objets culturels que les disciplines qui en rendent compte. L’activité scientifique repensée éthiquement dans sa dimension d’acte interprétatif responsable à l’égard de l’humain et du naturel s’inscrit ici aussi bien dans le temps qu’à un moment donné (diachronie et synchronie).
Cet ouvrage invite au renouvellement de la pensée et des disciplines académiques et reconnecte de manière innovante les sciences du langage aux sphères scientifiques, artistiques et éthico-politiques: il entend, de manière sous-jacente ou plus affirmée, poursuivre, dans un esprit cassirérien, l’exploration des différents modes d’objectivation à l’oeuvre dans les sciences, leur pluralisation en même temps que leur statut commun, interprétatif et médiatisant, et, in fine, leur rapport à l’éthique, où les sciences se voient connectées à des enjeux sociétaux, socio-politiques et environnementaux et à la question d’une activité scientifique reconçue comme acte responsable, dont la posture critique, voire éco-engagée, est la condition sine qua non.
Cet ouvrage interroge les partages disciplinaires, montre d’autres configurations possibles dans l’histoire, souligne leurs échanges passés et à venir, en considérant que les disciplines séparent parfois des frontières académiques plus que scientifiques. Reconnaître la proximité et le rapprochement des disciplines nourrit déjà de nouvelles pensées, plus hybrides, et permet d’intégrer une nouvelle terminologie à certains champs disciplinaires. Le décloisonnement et croisement des disciplines comme principe de réflexion apportent aux théorisations un renouvellement bienvenu de la pensée: ce sera aux structures académiques évaluatrices des sciences humaines et sociales de s’adapter à ces nouvelles pensées et non l’inverse.
Une posture très largement auto-réflexive, historicisante et comparatiste pour chaque domaine permettra dans tous les cas de faire sens pour faire science.