Intuition et idéalités
Présentation de l'ouvrage
Existe-t-il des objets mathématiques idéaux (« idéalités ») qui réaliseraient les significations, ainsi qu’une forme d’intuition qui les donnerait, comme le fait la perception pour les objets sensibles ? La phénoménologie husserlienne avait tracé un parallèle entre les différents types d’intuition : perception sensible, intuition d’une essence sensible, idéalisation et intuition catégoriale (purement formelle) ; de cette dernière, Husserl a démontré l’existence sans jamais en exhiber les structures.
L’objet de cet ouvrage est de mettre en question ce parallélisme entre l’intuition des idéalités et la perception sensible, de pluraliser la notion d’intuition catégoriale (chaque couche de sens de la logique impliquant une forme d’évidence spécifique), et surtout, de substituer à la notion d’intuition celle de remplissement catégorial – analyse polymorphe et gain en intelligibilité, qui possède une structure en abîme et ne quitte jamais le plan des significations pour atteindre celui des objets.