Louise Janin, l'art de l'entre-deux
De 1923 à 1928, l’artiste américaine d’origine française Louise Janin (1893-1997) réside à Paris où elle noue des relations fondamentales pour le développement de son œuvre. Face aux différentes tendances qu’elle découvre, Louise Janin souhaite dépasser les clivages et développe une fantasmagorie fantastique nourrie d’emprunts aux arts asiatiques et d’un intérêt pour la spiritualité. Ceci explique peut-être qu’elle n’ait pas trouvé place dans les récits historiques de l’art du XXe siècle, construits sur la succession des avant-gardes. Cette étude, appuyée sur un travail d’envergure à partir des œuvres et des archives de l’artiste et de ses collaborateurs permet de considérer une œuvre en sortant d’une polarisation entre les tendances (abstraction/figuration, avant-garde/académisme). Marion Sergent est docteure en histoire de l’art à l’Université Paris-Sorbonne. Ses travaux portent sur le groupe des musicalistes dont Louise Janin a été membre. Elle interroge ainsi les notions clés qui ont servie à écrire l’histoire de l’art de la première moitié du XXe siècle (les avant-gardes, la modernité, l’art abstrait,…) en les dépassant pour mieux comprendre l’apport de groupes comme le Musicalisme.
Marion Sergent est docteure en histoire de l'art contemporain - Sorbonne Université ; Elle a soutenu sa thèse en avril 2021 sous la direction d’Arnauld Pierre Les artistes musicalistes : théories et pratiques d'une union des arts (1932-1960)