Résonances oasiennes

Par Marc Breviglieri, Noha Gamal Said et David Goeury

Approches sensibles de l'urbain au Sahara

Métis Presse

Îlots de vie surgissant au milieu de l’aridité du désert, les oasis sahariennes abritent depuis des siècles un habitat aux formes éprouvées. Cette adaptation matérielle et spirituelle aux contraintes climatiques du désert est aujourd’hui mise à mal par des politiques de rationalisation et de modernisation inspirées des modèles occidentaux. L’oasis se voit ainsi réduite à un potentiel agricole à exploiter ou à un décor touristique à valoriser, au détriment de sa richesse architecturale et de la pratique quotidienne de ses habitants.

S’inscrivant en faux contre cette évolution, Résonances oasiennes propose une approche sensible de ces territoires pour mieux en révéler et défendre la singularité. Issu d’un processus collaboratif original autour des ambiances sonores, cet ouvrage invite le lecteur à s’imprégner de l’atmosphère des oasis à travers une analyse vivante de leur patrimoine bâti et des modes de vie de leurs habitants. Il souligne ainsi la nécessité de promouvoir l’architecture vernaculaire et la culture qui l’a développée afin d’affronter les défis économique, démographique et climatique auxquels ces espaces sont aujourd’hui soumis.

Avec les contributions d’Abdelaziz Barkani, Alia Ben Ayed, Azeddine Belakehal, Joseph Brunet-Jailly, Irène Carpentier, Hind Ftouhi, Zakaria Kadiri, Hind Karoui, Imen Landoulsi, Imed Melliti, Mohamed Mouskite, Salima Naji, Nasser Tafferant, Jean-Paul Thibaud, Laurent Valdès, Khadija Zahi et Dorsaf Zid.

Présentation et résumé


David Goeury est géographe à la Faculté des Lettres, membre de l’unité de recherche «Médiations. Sciences des lieux, sciences des liens» de Sorbonne Université. Il codirige un ensemble de programmes de recherche-action transdisciplinaires sur la résilience des espaces oasiens. Il porte une attention toute particulière aux communs fonciers dans leur capacité à repenser les logiques territoriales, mais aussi les rapports de pouvoir localisés.