• Histoire

Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe

UMR 8138 - SIRICE

  • Unité mixte de recherche

L'unité mixte de recherches Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (UMR 8138) est un laboratoire en histoire des relations internationales contemporaines et des mondes étrangers, regroupant les universités Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université et le CNRS.

Identification

Directrice : Marie-Pierre REY (Paris 1)
Directrice adjointe : Corine DEFRANCE (CNRS)
Directeur adjoint : Olivier FORCADE (Sorbonne Université)

École doctorale de rattachement :
Histoire moderne et contemporaine (ED188)

Tutelle(s) autre que Sorbonne Université :
CNRS
université Paris 1

campus Condorcet
5, cours des Humanités
93300 Aubervilliers

site internet du centre
Fiche scanR

Présentation

L'objectif de l'UMR Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (SIRICE), depuis sa création en 20002, est de fédérer les recherches autour d’un objet unique, « l’Europe », entendu au sens large du terme, autour des grandes questions européennes au XXe siècle principalement (mais le XIXe siècle n’est pas oublié) en opérant un double croisement : entre histoire du long terme et histoire du temps présent, entre approche comparatiste et approche internationaliste.

Les travaux de recherche de l'UMR SIRICE sont organisés en cinq axes thématiques et deux projets transversaux.

Institut des Amériques
Institut du Genre
GIS Asie
Défense et stratégie

1. Relations internationales, mondialisations et régionalisations

Responsables : Laurence Badel, Olivier Forcade, Pierre Singaravélou, Hélène Harter, Pierre Vermeren)

L'histoire des relations internationales repose sur la maîtrise des jeux d’échelles et des temporalités, sa capacité à penser ensemble le national, l’infra-, l’inter- et le supranational, le régional et le transnational, le local et le transfrontalier, et à inscrire ces relations dans un cadre systémique. Elle conjugue une approche pluri-factorielle des relations internationales et une lecture attentive à la prise de décision.
Les recherches développées portent sur les sociétés européennes, sur les relations inter-européennes ainsi que sur les redéfinitions permanentes, depuis deux siècles, des relations de l’Europe avec le reste du monde, en particulier l’Amérique du Nord, le Proche-Orient et l’Asie. Les processus d’intégration régionale articulés avec les phases successives de la mondialisation depuis deux siècles constituent un élément important des travaux en cours.

1.1    Acteurs non-étatiques et pratiques diplomatiques
1.2    Relations intra et extra-européennes
1.3    Mondialisations, empires et régionalisations
1.4    Sorties de guerre
1.5    L’Europe centrale et orientale de la Grande Guerre à aujourd’hui

2. Pratiques et cultures politiques

(Responsable(s) : Olivier Dard, Jean-Michel Guieu, Hélène Miard-Delacroix)

Ce thème s’attache à la notion de culture politique dans une approche fine et différenciée. Nous nous intéressons d’une part aux dimensions intellectuelles et idéologiques des cultures politiques en Europe, qui peuvent être nationales mais aussi propres à des modèles et à des familles politiques. Nous étudions d’autre part diverses pratiques en concentrant l’attention sur deux pôles d’exercice du politique : les questions de citoyenneté et la paix.

2.1 Idées politiques, histoire des systèmes de savoir : circulation et transferts
2.2 Cultures, identités et imaginaires politiques
2.3 Pratiques politiques et citoyenneté, du national au supranational
2.4 Pratiques et culture de paix

3. Civilisation matérielle en transitions

(Responsables : Alain Beltran, Pascal Griset, Léonard Laborie)

Ce thème propose de saisir l’Europe contemporaine comme une civilisation matérielle, caractérisée par des flux (de ressources, de biens, de personnes), des modes de consommation et des crises. Dans la lignée des travaux entrepris au sein du Centre de recherche en histoire de l’innovation, il interroge plus spécifiquement, mais non exclusivement, l’innovation technique, ses acteurs (entreprises, ingénieurs, chercheurs, consommateurs, régulateurs), et les mutations complexes qu’elle porte. Il s’agit par là aussi d’interroger un concept – la transition – devenu omniprésent dans le débat sur l’avenir de sociétés européennes en quête de durabilité.

3.1 Flux : les dynamiques des infrastructures européennes
3.2 Consommations : l’Europe comme zone de confort
3.3 Crises et résilience

4. Temps, traces et territoires de guerre XIXe-XXe siècle

(Responsables : Alya Aglan, Corine Defrance, Olivier Forcade, François-Xavier Nérard)

Face aux nouvelles formes de conflictualité en Europe et dans le monde, la définition du terme « guerre » doit être repensée. L’originalité de notre approche consiste à travailler ensemble les deux notions de « guerre » et « traces de guerre » autour du triptyque : histoire(s), mémoire(s), représentation(s). La guerre est comprise comme un processus : du chemin vers la guerre à la guerre elle-même, à sa résolution, puis les processus de rapprochement et de réconciliation pour construire la paix, ainsi que leurs limites. Cette approche crée des dynamiques transdisciplinaires : des travaux communs associent politistes, juristes, archéologues, ethnologues, psychanalystes, théologiens, historiens d’art, spécialistes de littérature, écrivains, artistes et praticiens de la guerre (militaires, représentants de l’industrie d’armement, d’organisations humanitaires, journalistes).
Nos travaux s’inscrivent dans une histoire sociale, politique et culturelle du fait militaire, voulant dépasser les couples antagonistes de guerre et paix, vainqueurs et vaincus, bourreaux et victimes pour penser les entre-deux.

4.1 Traces matérielles et immatérielles de la guerre
4.2 « Faire la guerre ! » : conflictualités, conflits et espaces de la guerre du XVIIIe au XXIe siècle
4.3 Sociétés en guerre
4.4 Écrire la guerre pendant la guerre

5. Genre et Europe (XIXe-XXIe)

(Responsable(s) : Anne-Laure Briatte, Fabrice Virgili, Anne Salles)

Que l’on considère l’Europe comme espace imaginé ou politique, comme marché ou aire culturelle, les rapports entre les sexes sont constitutifs de la définition de cet espace aux contours variables. Nous travaillons conjointement sur le genre et sur l’Europe. Qu’il s’agisse des actrices et des acteurs de l’intégration européenne, des effets de celle-ci en matière d’égalité femme/homme ou plus largement, comment femmes et hommes vivent en Europe.

5.1 Citoyenneté, féminisme, antiféminisme
5.2 Famille, démographie, politique et intimité
5.3 Guerres, violences et sexualités

Alimentation et pratiques alimentaires en Europe du XIXe siècle à aujourd’hui : des techniques et des goûts

(Responsables : Alain Beltran, Gilles Fumey, Marie-Pierre REY, Jean-Pierre Williot)

L'axe alimentation étudie les pratiques alimentaires dans leur dimension historique, en s'appuyant sur des analyses transdisciplinaires, développées en priorité sur l'espace européen.

Tout ce qui relève des pratiques matérielles et culturelles des productions alimentaires, depuis les différents types d’agriculture jusqu’aux cuisines et gastronomies les plus variées est mis en perspective.

Cette approche conduit à chercher quels sont les éléments de formation d'un possible « goût » des Européens. Les différentes prises alimentaires (domicile et hors-domicile) sont l’objet de recherches sur les multiples cultures culinaires issues de recettes, de techniques, de médecines, d'imaginaires. Objets de critiques et de transmissions fabriquant des normes, les modes d'alimentation trouvent leur définition par un regard intra européen, local et régional, tout autant qu'extra européen.

1- Aspects matériels de l’alimentation en Europe
2- Pratiques alimentaires et goût des Européens
3- Genre, alimentation et cuisine
4- La faim et ses manifestations dans le monde

Diplomatie scientifique et technique en France et en Europe : enrichir la théorie et la stratégie par l’histoire

(Responsable : Léonard Laborie

Les relations entre sciences, techniques et diplomatie ne datent pas d’hier. De nombreuses recherches ont déjà montré l’importance historique de la science pour la diplomatie, et réciproquement de la diplomatie pour la science. Aujourd’hui, ces relations font l’objet d’une réflexion de la part des acteurs et des chercheurs sous le nom de diplomatie scientifique. Point de jonction entre diplomatie du soft power et volonté de la part des organismes scientifiques de peser sur le cours des relations internationales, la « science diplomacy » est à l’agenda.

Coordonnées

Adresse postale

UMR SIRICE - Campus Condorcet - 5, cours des Humanités
93322 Aubervilliers Cedex