La mort au féminin : les femmes et la mort dans la culture italienne du Moyen-Âge à nos jours
Ce colloque international de littérature italienne propose de prendre le contrepied de la posture traditionnelle de la femme pour interroger les représentations et le traitement du rapport des femmes à la mort, sous plusieurs angles et dans une perspective pluridisciplinaire.
-
Du 11 mai. 2023 au 12 mai. 2023
-
09:15 - 17:30
-
Colloque
-
11 mai : Sorbonne, Salle des Actes.
12 mai, matin : Maison de la recherche, 28 rue Serpente, Amphithéâtre Molinié.
12 mai, après-midi : Sorbonne, Salle des Actes.
Inscription par email.
-
Marguerite Bordry
Ce colloque, organisé par l'UFR d’Études italiennes et l'Équipe littérature et culture italiennes (UR 1496), s’adresse aux italianistes et aux spécialistes de l’Italie (universitaires, chercheurs et chercheuses, docteures et docteurs, doctorantes et doctorants), du Moyen-Âge à la période contemporaine. Sans exclure les écrivains ou les artistes hommes, seront privilégiées les communications traitant d’autrices, d’artistes, de réalisatrices femmes en Italie.
Traditionnellement, la culture occidentale associe les femmes à la vie, et notamment à la naissance et à la génération. La différence sexuelle, entendue comme relevant de « l’ordre des choses », et fondée sur une série d’oppositions dichotomiques, compte au nombre des archétypes les plus profondément enracinés dans la culture, celui qui oppose mort et vie, violence et douceur. La capacité « féminine » à donner la vie et à la faire perdurer, par le soin, est positivement associée à la notion, fortement enracinée, de biologie, et permet un renvoi constant au corps des femmes.
Dans Le Deuxième sexe, Simone de Beauvoir rappelle que « C’est par la maternité que la femme accomplit intégralement son destin physiologique ; c’est là sa vocation “naturelle” puisque tout son organisme est orienté vers la perpétuation de l’espèce ». C’est ainsi que les corps féminins sont perçus et représentés comme des canaux de passage et que les réactions féminines sont étroitement associées à des facteurs biologiques, comme nous le rappellent les couples suivants : hystérie et utérus, hystérie et maternité, que l’on retrouve dans la psychologie freudienne.
Ce colloque entend justement prendre le contrepied de cette posture traditionnelle pour interroger les représentations et le traitement du rapport des femmes à la mort, sous plusieurs angles et dans une perspective pluridisciplinaire, en suivant l’un des trois axes suivants :
- La mort des femmes artistes et des autrices
- Le rapport à la mort
- Les représentations de la femme morte
Le programme complet de l'événement est disponible en téléchargement en bas de page.
Organisation
Le colloque est organisé par l'UFR d’Études italiennes et l'unité de recherche l'Équipe littérature et culture italiennes (UR 1496), et avec le soutien de l'Initiative Genre de l'Alliance Sorbonne Université, Philomel.
- Frédérique Dubard de Gaillarbois : professeure en littérature italienne et membre de l'unité de recherche l'Équipe littérature et culture italiennes.
- Marguerite Bordry : maître de conférences à l'UFR d'Études italiennes.
- Laura Maver-Borges : professeure agrégée d'italien et doctorante en études italiennes rattachée à l'École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés.
- Avec le soutien d’Alix Kazubek, doctorante contractuelle en études italiennes.
Lieux de l'événement
Sorbonne
Salle des Actes
1 rue Victor Cousin 75005 Paris
Maison de la recherche
Amphithéâtre Molinié
28, rue Serpente - 75006 Paris
28 rue Serpente 75006 Paris
Équipe littérature et culture italiennes (UR 1496)
Les activités de l'équipe couvrent l’ensemble de la littérature et de la civilisation de langue italienne, du XIIIe au XXIe siècle. L’ouverture interdisciplinaire et l’ouverture internationale constituent les deux dimensions essentielles qui structurent les différentes activités.
L’interdisciplinarité est assurée par la nature même des axes de recherche privilégiés, qui mettent en contact les chercheurs de l’ELCI (des italianistes qui ont souvent une double formation) avec des historiennes et historiens, des philosophes, des francisantes et francisants, des historiennes et historiens de l’art, des spécialistes du théâtre.
Ses quatre axes de recherche sont :
- Arts et littérature dans la culture italienne des XVIe et XVIIe siècles
-
Dramaturgies italiennes
-
Codes, genres, langages : hybridations, transgressions et ruptures dans la culture italienne contemporaine XIXe-XXIe siècles