Max Scheler et le ressentiment
A l'occasion du 17e congrès de la Max-Scheler-Gesellschaft, ce colloque porte sur le thème du « ressentiment » dans la philosophie du phénoménologue allemand Max Scheler (1874-1928), en particulier dans son ouvrage consacré à cette notion, traduit en français dès 1933, ainsi que sur l’actualité (notamment politique) de ce concept, qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène.
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Du 13 juin. 2024 au 15 juin. 2024
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09:00 - 19:00
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Colloque
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Sorbonne, amphithéâtre Guizot.
Inscription obligatoire par courriel.
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Sylvain Josset
Le livre de Max Scheler consacré à la question du ressentiment est le deuxième ouvrage de Scheler à avoir été traduit en français (1933). Cette traduction française est encore aujourd'hui en France la traduction de Scheler qui a connu le plus grand nombre de rééditions. Par ailleurs, les études sur Scheler comme les études sur le thème du ressentiment connaissent aujourd’hui un renouveau en France comme en Allemagne. Ainsi, la dernière réédition de la traduction française de l'ouvrage a fait l’objet d’importantes recensions dans les journaux Le Monde et Libération.
Cet écho soulève plusieurs questions :
- Quel est le rôle de ce livre dans la phénoménologie de Scheler et quel rôle a-t-il joué dans le développement d'une phénoménologie française et européenne ?
- Pourquoi la thématique du ressentiment a-t-elle rencontré un tel écho à cette époque ?
- Quelles ont été ses résonances culturelles et politiques dans le contexte de la crise du libéralisme et de la démocratie ?
- Dans quelle mesure cette problématique est-elle encore pertinente et actuelle ?
Six axes thématiques sont envisagés :
- Le rôle de la problématique du ressentiment dans la phénoménologie de Scheler
- Les sources philosophiques de Scheler sur la question du ressentiment
- La traduction française de l’ouvrage de Scheler sur le ressentiment
- La réception de l’ouvrage de Scheler sur le ressentiment, en particulier en France, et l’influence de ce texte sur la phénoménologie dans l’entre-deux-guerres
- La réception internationale de l’ouvrage sur le ressentiment après 1945
- Le débat actuel sur le rôle du ressentiment dans la société contemporaine
Jeudi 13 juin – Sources du ressentiment
Séance 1 : Texte et sources
Séance 2 : Nietzsche et nietzschéisme
Vendredi 14 juin – Phénoménologie du ressentiment
Séance 3 : Influences contemporaines
Séance 4 : Phénoménologie
Samedi 15 juin – Politique du ressentiment
Séance 5 : Démocratie et populisme
Séance 4 : Politique
Programme détaillé à télécharger en bas de page.
Organisation
- Olivier Agard, professeur, Sorbonne Université
- Sylvain Josset, Sorbonne Université
Intervenantes et intervenants
- Sebastian Aeschbach, docteur, Université de Genève
- Olivier Agard, professeur, Sorbonne Université
- Luz Ascarate, docteure, Université Paul-Valéry-Montpellier 3
- Emanuele Caminada, professeure, Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven)
- Zachary Davis, professeur, St. John’s University
- Patrick Flack, maître d’enseignement et de recherche, Université de Fribourg
- Matthias Flatscher, professeur assistant, doctorant, Universität Wien
- Katharina Grätz, professeure, Albert-Ludwigs-Universität Freiburg
- Susan Gottlöber, doyenne de l'enseignement et de l'apprentissage, Maynooth University
- Roberta Guccinelli, professeure, Università Cattolica del Sacro Cuore
- Gerald Hartung, professeur, Bergische Universität Wuppertal
- Konstantin Hokamp, doctorant, Europa Universität Viadrina
- Sylvain Josset, docteur, Sorbonne Université
- Eugene Kelly, professeure, New York Institute of Technology
- Angelika Krebs, professeure, Universität Basel
- Patrick Lang, maître de conférences, Nantes Université
- Kuan Lu, doctorant, Université Charles de Prague
- Gabriel Mahéo, docteur, lycée
- Andrea Mina, docteur, Europa Universität Viadrina
- Miguel Oliva Rioboó, doctorant, Universidad Complutense de Madrid
- Dominique Pradelle, professeur, Sorbonne Université
- Marlen Reinschke, doctorante, Europa Universität Viadrina
- Emmanuel de Saint Aubert, directeur de recherche, CNRS
- Matthias Schlossberger, professeur, Europa Universität Viadrina
- Paul Slama, docteur, Bergische Universität Wuppertal
- Christian Sommer, directeur de recherche, CNRS/ENS
- Christian Sternad, chercheur, Université de Fribourg
- Stephanie Takata-Struble, doctorante, Stony Brook University
- Íngrid Vendrell-Ferran, professeure, Universität Marburg
Partenaires de l'événement
Cet événement est organisé en collaboration avec l'Europa-Universität Viadrina Frankfurt, l'Université franco-allemande (Deutsch-Französische Hochschule), l'Agence nationale de la recherche (ANR), le Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), le Groupe de recherche sur la culture de Weimar et l'unité mixte de recherche "Archives Husserl".
Lieu de l'événement
Sorbonne
amphithéâtre Guizot
17, rue de la Sorbonne 75005 Paris
1 rue Victor Cousin 75005 Paris
Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (SIRICE)
L'unité mixte de recherches Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe est un laboratoire en histoire des relations internationales contemporaines et des mondes étrangers, regroupant les universités Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université et le CNRS.
L'objectif de SIRICE, depuis sa création en 2002, est de fédérer les recherches autour d’un objet unique, « l’Europe », entendu au sens large du terme, autour des grandes questions européennes au XXe siècle principalement (mais le XIXe siècle n’est pas oublié) en opérant un double croisement : entre histoire du long terme et histoire du temps présent, entre approche comparatiste et approche internationaliste.
Les travaux de recherche de l'UMR SIRICE sont organisés en cinq axes thématiques et deux projets transversaux :
- Relations internationales, mondialisations et régionalisations
- Pratiques et cultures politiques
- Civilisation matérielle en transitions
- Temps, traces et territoires de guerre XIXe-XXe siècle
- Genre et Europe (XIXe-XXIe)