La promesse d'Orphée. Étude de discours sur les effets moraux de la musique dans la France des Lumières
Avis de soutenance de thèse de monsieur Philippe ROBICHAUD.
Discipline : Littérature et civilisation française
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Le 22 avr. 2023
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14:00
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Soutenance de thèse
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17, rue de la Sorbonne - Bibliothèque Ascoli, escalier C, 2e étage
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ROBICHAUD Philippe
Résumé de la thèse - Mots-clés
Notre étude prend pour objet les discours du XVIIIe siècle français qui attribuent des effets moraux curatifs à la musique. Bien avant le développement de ce qui se nomme aujourd'hui « musicothérapie », la croyance antique voulant que les arts sonores adoucissent les mœurs ou suscitent la sympathie connaît un important infléchissement au siècle dit « des Lumières ». Cette réévaluation décrit ses « effets merveilleux » en prenant appui sur de nouvelles conceptions empiristes.
À la théorisation raisonnée de l'harmonie musicale répondent ainsi les découvertes relatives au système nerveux et la prééminence moderne de la « sensibilité » comme propriété de la matière. Il en résulte un contexte intellectuel inédit en fonction duquel les transformations profondes et durables de la psyché humaine par la musique gagnent en vraisemblance. Aussi le genre romanesque compte-t-il de nombreux personnages qui - comme Saint-Preux dans la Nouvelle Héloïse après avoir entendu le chant d'un castrat - sont « changés à jamais » par la musique.
Toutefois, si l'apport de Jean-Jacques Rousseau est décisif à cet égard, nous proposons de relire son œuvre au sein d'une polyphonie de discours, de manière à inscrire sa pensée dans un contexte beaucoup plus large. À cette fin, nous examinons les discours qui interrogent la possibilité d'agir sur l'âme par l'entremise de la musique en considérant le pouvoir attribué à Orphée tel un véritable outil heuristique. Ce faisant, nous prenons la mesure d'une préoccupation continue pour l'apaisement de la souffrance humaine par l'art à une période parfois accusée d'avoir consacré l'usage d'une rationalité technicienne et instrumentale.
Mots-clés :
Musique ; Musique et littérature ; Littérature ; Histoire des idées ; XVIIIe siècle ; Histoire des sciences ; Histoire de la musicothérapie ; France ; Historiographie ; Pierre Bonnet-Bourdelot (1638-1708) ; Pierre-Jean Burette (1665-1747) ; Jean-Joseph Ménuret de Chambaud (1739-1815) ; Jean-Baptiste Boyer d'Argens (1703-1771) ; Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ; Jean-Philippe Rameau (1683-1764) ; Sophie Cottin (1770-1807) ; Germaine de Staël (1766-1817) ; Franz Anton Mesmer (1734-1815) ; Étienne Sainte-Marie (1777-1829)
Composition du jury
Président
M. Jean-Christophe ABRAMOVICI, Professeur, Sorbonne Université
Membres
- M. Marc-André BERNIER, Professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
- M. Frédéric CHARBONNEAU, Professeur, Université McGill
- Mme Tili BOON CUILLÉ, Professeure associée, Washington University in St. Louis
- Mme Mélanie TRAVERSIER, Maîtresse de conférences HDR, Université de Lille
- M. Vincent VIVÈS, Professeur, Université polytechnique des Hauts-de-France
Lieu de l'événement
Sorbonne
Bibliothèque Ascoli, escalier C, 2e étage
17, rue de la Sorbonne - 75005 Paris
1 rue Victor Cousin 75005 Paris
Unité de recherche
Les travaux de cette thèse ont été menés dans le cadre de l'unité mixte de recherche Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (UMR 8599).