Frédérique LACHAUD

Mes recherches portent avant tout sur l’histoire de l’Angleterre médiévale au Moyen Âge central (XI^e-début du XIV^e siècle).

Après avoir publié un certain nombre de travaux sur le textile et le vêtement en milieu curial, je me suis intéressée à des thèmes comme l’organisation curiale, la culture matérielle en milieu urbain, l’armure, les prescriptions vestimentaires avant les lois somptuaires.

À partir du début de la décennie 2000, par le biais de travaux sur la littérature didactique et les miroirs aux princes, je me suis tournée vers l’étude de la culture politique anglaise du XII^e au XIV^e siècle (en particulier la notion d’office).

Mes recherches se poursuivent désormais dans plusieurs directions :
(1) la littérature politique en Angleterre du XII^e au XIV^e siècle : j’étudie l’œuvre de Jean de Salisbury (dont je traduis en français le Policraticus, en collaboration, pour une parution prévue aux Belles Lettres) et d’autres auteurs (notamment Thomas Docking, Roger Waltham, William de Pagula, Ralph Niger) afin de comprendre la diffusion de thèmes politiques essentiels en Angleterre dans un contexte de forte transformation du vocabulaire politique et de l’élaboration de programmes de réforme. Avec Thomas Docking et Ralph Niger, j’ai ouvert un chantier destiné à évaluer l’apport des commentaires bibliques à la connaissance de la pensée politique médiévale, prolongé par le projet Émergence Sorbonne Université LEGETIMAM (2019-2022), en collaboration avec Marielle Lamy et Sumi Shimahara ;
(2) les systèmes politiques, avec des contributions sur les notions de fidélité et d’allégeance, la tyrannie et le tyrannicide, la notion de « communauté de royaume » ;
(3) le règne de Jean sans Terre, avec une étude du personnage et du règne parue en septembre 2018 aux Éd. Perrin et plusieurs articles scientifiques (notamment sur l’empoisonnement de Jean sans Terre dans les sources tardives, et sur le texte connu comme « l’Invective contre Jean sans Terre », en réalité une critique du règne d’Henri III, dont j’ai proposé une édition et une traduction avec Elsa Marguin-Hamon) ;
(4) j’ai récemment ouvert un nouveau chantier sur la pensée politique à Londres entre 1180 environ et 1220. Celui-ci devrait mener à la publication d’une monographie sur la culture politique londonienne et d’un ouvrage grand public sur Londres au XII^e siècle, mais plusieurs articles jalonnent déjà ce projet, en particulier une contribution (2022) qui offre une nouvelle interprétation et datation de la compilation juridique connue sous le nom de « Collection londonienne de lois ».